Six conventions du Bénin avec l’Unesco bloquées au parlement
(Lire les plaidoiries du directeur du patrimoine culturel à l’endroit des députés)
Depuis bientôt un an, l’Assemblée Nationale a été saisie de six conventions qui lient le Bénin à l’Unesco dans le domaine du patrimoine culturel. Mais depuis rien n’est fait. Lesdites conventions ne sont pas adoptées. Ce qui pénalise notre pays. Dans l’entretien qu’il a eu avec votre journal, le Directeur du patrimoine culturel, Nicholas Ago souhaite que les honorables se penchent sur ce dossier dans un bref délai.
LE Projecteur : Monsieur le Dpc vous avez un certain nombre de dossiers qui dorment depuis un certain temps sur la table des députés. De quoi s’agit il exactement ?
DPC : Nous avons un certain nombre de dossiers à l’Assemblée Nationale qui doivent être adoptés. Il s’agit essentiellement des conventions qui lient notre pays à l’UNESCO dans le domaine du patrimoine culturel. Nous en avons six mais nous souhaitons que au moins l’une d’elles puisse être ratifiée dans de meilleurs délais. Il s’agit de la convention de 2003 sur la sauvegarde du patrimoine immatériel. Je voudrais dire qu’on peut ratifier les autres conventions à moyen terme. Mais la convention de 2003 sur le patrimoine immatériel nous place dans un embarras. Elle traite de toutes les questions liées aux manifestations artistiques et culturelles, à tout ce qui a trait au genre oral. Je ne vous apprends rien. Le genre oral ‘’Guèlèdè’’ avait fait l’objet en 2001d’une proclamation sur la liste des chefs d’œuvre du patrimoine de l’humanité. Lorsque la convention de 2003 a été adoptée l’Unesco a décidé de mettre tout ce qui avait fait objet de proclamation c’est-à-dire les chefs d’œuvre tels que les ‘’ Guèlèdè’’ du Bénin sur cette liste là. Cela veut dire que aujourd’hui pour qu’un bien immatériel tel qu’un ‘’ Guèlèdè’’ puisse être sur la liste il faut que le pays ait adhéré à la convention de 2003 sur le patrimoine immatériel et qu’il puisse présenter le dossier en bonne et due forme. Or nous avions profité d’une proclamation. Il y avait eu un dossier. Mais je veux dire que aujourd’hui nous devons régulariser notre situation. Mais jusqu’au moment où je vous parle on n’a pas pu ratifier cette convention.
Dites nous depuis quand ces conventions sont déposées à l’Assemblée nationale ?
- C’est depuis décembre 2007 et il suffit que la programmation puisse être faite à l’ordre du jour pour qu’on puisse aller là bas pour le défendre. Que l’Assemblée autorise sa ratification parce que aujourd’hui au niveau de l’Unesco les gens se posent des questions. Nous avons déjà le ‘’ Guèlèdè’’ qui est déjà sur la liste. Mais voilà que le Bénin n’a pas encore ratifié la convention sur la sauvegarde du patrimoine immatériel. Et je ne vous apprends rien nous avons des collègues qui ont occupé de hautes fonctions au niveau de l’Unesco. Je veux parler du directeur général adjoint chargé de l’Afrique Tidjani Serpos. Je veux parler du délégué permanent Joseph Yayi qui est aujourd’hui le président du comité exécutif de l’Unesco. Ce qui est une référence pour notre pays. Et tous ceux là attendent que notre pays puisse faire quelque chose dans ce domaine là.
Que perd le Bénin pour ne pas avoir jusque là signé cette convention ?
- Ce que nous nous perdons puisque c’est entre nous que je le dis, les gens nous ont déjà garanti un certain nombre de places au niveau du comité. Le comité intergouvernemental a été déjà mis en place. Ceux sont les Etats qui ont ratifié qui participent à cela. Le Bénin n’ayant pas ratifié n’est donc pas membre. Je vous assure que si le Bénin ratifie cette convention aujourd’hui, le Bénin est d’office membre là bas. Et cela c’est compte tenu du rôle que notre délégué a joué dans la mise en œuvre de cette convention. Il fait partie des vrai acteurs de l ,’élaboration de cette convention. Donc moi mon souhait c’est que au –delà de tout ce que nous faisons on puisse avoir de temps en tant une lueur parce que quand on parle souvent de culture et de patrimoine ce n’est pas tellement la priorité des priorités. Mais je dis qu’on travaille pour l’avenir. Nous travaillons aussi pour la postérité. Nos biens doivent être protégés.
Propos recueillis par Armel Feraez
‘’Le Ministre Galiou Soglo est un homme d’ouverture qui aime écouter’’ dixit le directeur du patrimoine culturel
En marge de l’interview qu’il a bien voulu nous accorder au sujet du blocage au parlement de la convention de 2003 sur le patrimoine immatériel, le Directeur du patrimoine culturel( Dpc) du ministère de la culture et de l’alphabétisation, Nocholas Ago parle de sa collaboration avec son tout nouveau ministre. Il a eu des séances de prise de contact avec nous et il a promis de rencontrer les directeurs pour que de façon pointue on échange sur les grands dossiers du ministère. Je trouve que c’est un homme d’ouverture qui aime écouter. Il a à cœur que chacun dans son domaine puisse maîtriser son secteur et je trouve que c’est très important .On est technique ou on ne l’ait pas.
Il faut dire que partout où il est passé, l’écoute a toujours été l ‘ une des qualités du tout nouveau ministre de la culture et de l’alphabétisation. Il n’écoute pas que les membres de son cabinet ou ses proches collaborateurs. Dans son ouverture, l’ancien député et ministre de la jeunesse et sports écoute tout le personnel y compris les agents d’entretien, les gardiens, les chauffeurs et les techniciens de surface.
En marge de l’interview qu’il a bien voulu nous accorder au sujet du blocage au parlement de la convention de 2003 sur le patrimoine immatériel, le Directeur du patrimoine culturel( Dpc) du ministère de la culture et de l’alphabétisation, Nocholas Ago parle de sa collaboration avec son tout nouveau ministre. Il a eu des séances de prise de contact avec nous et il a promis de rencontrer les directeurs pour que de façon pointue on échange sur les grands dossiers du ministère. Je trouve que c’est un homme d’ouverture qui aime écouter. Il a à cœur que chacun dans son domaine puisse maîtriser son secteur et je trouve que c’est très important .On est technique ou on ne l’ait pas.
Il faut dire que partout où il est passé, l’écoute a toujours été l ‘ une des qualités du tout nouveau ministre de la culture et de l’alphabétisation. Il n’écoute pas que les membres de son cabinet ou ses proches collaborateurs. Dans son ouverture, l’ancien député et ministre de la jeunesse et sports écoute tout le personnel y compris les agents d’entretien, les gardiens, les chauffeurs et les techniciens de surface.
Armel Feraez
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