dimanche 23 novembre 2008

Optique


Arrêter la déstructuration au gré des humeurs

Depuis l’avènement du renouveau démocratique au Bénin, il n’y a pas encore eu de remaniement ministériel sans la moindre fragmentation d’un ministère ou érection d’un service en ministère. La preuve est que le secteur de la culture, en l’occurrence, souffre. Il fait trop de va-et-vient. En effet, tantôt rattaché à la communication, tantôt rattaché à la jeunesse et sports, tantôt rattaché à l’artisanat et au tourisme, le secteur de la culture fait enfin chemin avec l’alphabétisation. Cette déstructuration n’est qu’une parmi tant d’autres. Et les conséquences sont lourdes. Depuis le ministère déstructuré jusqu’au nouveau ministère érigé, les dégâts financiers, matériels et humains sont énormes. D’abord, c’est des enseignes qu’il s’agit. Il faudrait changer toutes les enseignes des directions départementales jusqu’aux services sous tutelle. Ensuite, il faudrait mettre en place de nouveaux cachets, de nouveaux papiers entête. Puis enfin, il faudrait procéder à la séparation des personnels compétents. Et bien, il faudrait alors opérer des affectations des cadres. Tout cela désorganise l’Etat et met le personnel du ministère déstructuré en difficultés énormes. Du coup, le décollage de ce ministère n’est pas pour demain. Pour un gouvernement qui voudrait avoir un bilan sérieux, il faudrait que le chef évite la déstructuration des ministères au gré des humeurs.

Stafford Abel ADANDE

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