dimanche 23 novembre 2008

Johnny Sourou


Une vie dédiée au gospel

A 36 ans, Johnny Sourou, de son vrai nom Jean Hounkponou, fait partie des porte-flambeau de la musique spirituelle au Bénin.

Rien ne prédestinait à la musique Jean Hounkponou, alias Johnny Sourou. De teint bronzé et de taille moyenne, cet ancien élève du musicien de gospel de renom béninois John Migan a abandonné les métiers de soudeur à l’arc et de vitrier qu’il a appris pour se consacrer entièrement à la musique spirituelle et aux louanges à Dieu. Ce tournant de sa vie, il le considère comme un « appel » divin.
Johnny Sourou est prolixe quand on l’interroge sur les raisons de sa passion pour le gospel. « Je fais la musique spirituelle parce que c’est une vocation, c’est un appel, répond-il, très inspiré...Je suis en train d’annoncer la bonne nouvelle à travers ma musique. J’enseigne au peuple que Jésus est Seigneur. Qu’il est le seul sauveur de l’humanité. C’est avec lui qu’il y a toute la solution. Dans mes chansons j’enseigne l’amour de Dieu, l’amour envers les frères. J’enseigne aux gens de ne pas faire du mal à leurs prochains ». En dehors de l’appel divin, ce jeune de 36 ans explique son choix par l’influence maternelle : « Si je fais cette musique ce n’est pas parce que cela me plaît mais parce que c’est le vœu de ma maman. » Sa mère n’avait cessé de demander à son enfant de chanter Dieu, d’annoncer sa parole et de lui dédier toute sa vie.
Son épouse respecte ses choix et lui apporte tout le soutien nécessaire. ‘’ La musique spirituelle est une passion pour mon mari. Il a commencé depuis son jeune âge’’, déclare-t-elle. C’est à l’âge de dix ans que Johnny Sourou a commencé par chanter dans la chorale de l’Eglise Apostolique de Porto-Novo. Après, il a connu plusieurs autres chorales et a évolué dans beaucoup de groupes de musique dont Concarde et les sympathiques. Le musicien John Migan l’a invité à chanter avec lui dans son groupe. Johnny Sourou est resté neuf ans durant sous l’ombre de son maître. Ce qui lui a permis de beaucoup voyager et de rencontrer de grands noms de la musique en général et de la musique traditionnelle en particulier.
Depuis sept ans, Johnny Sourou a quitté le groupe de John Migan et s’est installé à son propre compte. Mais il voue toujours une grande admiration pour l’homme qu’il considère comme son maître.

Des mélomanes subjugués

Aujourd’hui, par ses albums ‘’Jésus Christ est ma joie’’,’’ Gbèzanchelè kpo tassihoué’’,’’ La joie éternelle c’est Jésus’’, ‘’ Avimadémè’’ et ‘’ yigigo Toé’’, il subjugue les mélomanes béninois. « Quand j’écoute les chansons de Johnny Sourou, je suis très heureux. Je sens que Dieu veille sur moi. Ce jeune musicien est plein de talents. Dieu passe par lui à travers ses chansons pour délivrer aux hommes son message d’amour », confie Jeanne Alihonou une fane de Johnny Sourou, rencontrée à Porto-Novo. Un autre fan, Kola Paqui, un frère avec qui il a grandi au quartier Togo à Porto-Novo, affirme sans réserve que ses œuvres le surprennent : « On est tous les jours ensemble, mais quand il sort ses œuvres, c’est un autre être que je vois. Je me demande comment il s’arrange pour faire des albums aussi sublimes ». Faut-il trouver la réponse à cette question dans l’opinion suivante d’un de ses anciens camarades du groupe : « Oh lord have your Glory » auquel il a appartenu : « Johnny Sourou est fermé et très individualiste » ?
Armel FERAEZ

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