lundi 9 février 2009

Décentralisation au Bénin


Gouvernance locale : mythe ou réalité ?

La décentralisation dont la finalité est de conférer de larges pouvoirs aux populations à la base en vue de leur permettre de gérer elles mêmes leurs propres affaires est un système d’administration qui consacre le partage du pouvoir, des compétences, responsabilités et des moyens entre l’Etat et les collectivités territoriales. Il s’agit donc pour les élus locaux de concevoir des programmes de développement qui tiennent compte des besoins réels et des préoccupations de leurs populations, de rechercher avec ses derniers les solutions les meilleures et les moyens adéquats pour promouvoir le développement de leur commune. Cela suppose l’instauration d’un dialogue sincère et permanent entre les élus locaux et les administrés.
Pour atteindre les objectifs de la décentralisation, il faut sensibiliser les populations à la gestion de la chose publique qui n’est pas l’affaire des autres mais de tout le monde. Mais depuis le démarrage de l’expérience de la décentralisation au Bénin on ne sent pas réellement un changement de comportement de la part des populations. Les séances de sensibilisation organisées à cet effet par les ONG et des pouvoirs publics dans ce sens doivent se multiplier. Cela va permettre à coup sûr à tout un chacun de connaître ses droits et ses devoirs. Le citoyen qui connaît ses droits par exemple sait qu’il doit payer ses impôts sans que les autorités communales et municipales ne soient obligées de le lui réclamer. L’article 33 de la constitution du 11 décembre 1990 stipule : « Tous les citoyens de la république du Bénin ont le devoir de travailler pour le bien commun, de remplir toutes leurs obligations civiques et professionnelles, de s’acquitter de leurs contributions fiscales ». Au même moment, ce citoyen jouit pleinement de son droit de contrôler la gestion du maire et de tout le conseil communal. C’est de son droit de demander aux élus locaux la gestion qu’ils font du patrimoine commun. Malheureusement, on ne remarque pas encore cette gestion participative des affaires des communes de notre pays.

Odile HOUNTON

Aucun commentaire: