jeudi 12 février 2009

Positionnement de la RB sur l’échiquier politique national


Rosine Soglo apaise enfin l’inquiétude de ses alliés ‘’ G’’ et ‘’ F’’

*Epiphane Quenum menacé de sanctions

(Lire sa déclaration liminaire à l’occasion de la conférence de presse du vendredi 06 février 2009)

Des doutes ont commencé par planer sur le positionnement de la Renaissance du Bénin depuis le vote du budget général de l’Etat gestion 2009. Ces doutes ont pris de l’ampleur avec les récentes déclarations du député Epiphane Quenum qui n’a pas fait dans la dentelle avant de vouer aux gémonies les alliés de la RB que sont les ‘’ G’’ et ‘’F’’. Les explications données par Lehady Soglo et de son père le président Nicéphore Soglo n’ont pas réussi à apaiser les ‘’ G’’ et ‘’ F’’. Mais il a fallu que la présidente de la RB Rosine Soglo, de retour des soins en Afrique du Sud, monte au créneau pour rassurer les uns et les autres. Sa position est claire et sans ambiguïté. Son parti la Rb refuse d’aller au gouvernement. Rosine Soglo dira également sans ambages que le parti des ‘’ Hwézèhouè’’ reste et demeure attaché aux décisions prises par la coalition des ‘’G’’ et ‘’ F’’ à Abomey et Bohicon.En ce qui concerne les récentes déclarations de Epiphane Quenum, la réponse de la présidente de la Rb montre que le député risque de se faire tirer l’oreille par les instances du parti. Seulement, Rosine Soglo n’entend pas livrer son militant en public.

Déclaration liminaire


Mesdames et Messieurs les journalistes,

Les exercices de ce genre sont rarissimes dans ma carrière politique. J’ai décidé de donner cette conférence de presse à cause de tout ce qui a été dit sur ma personne et sur mon parti, la Renaissance du Bénin depuis plusieurs mois, bien que je sois largement vaccinée, étant habituée à ces turbulences.

Je commencerai par remercier tous ceux qui se sont préoccupés et se préoccupent encore de mon état de santé. Grâce, à leur soutien, j’ai l’énergie nécessaire pour traverser, avec l’aide de Dieu, cette étape de ma vie. Comment oublier les militantes et militants de la Renaissance du Bénin qui sont restés en communion avec ma famille et moi et qui, malgré tout, ont continué à défendre nos idéaux communs ? Dieu merci, comme vous le voyez, je me porte bien.

Chers amis, Les échos qui me parviennent me font croire que certains compatriotes se posent toujours des questions sur le positionnement de la RB sur l’échiquier politique national ; et des appréhensions que je pensais avoir réglées en signant un communiqué de presse le 23 janvier 2009, continuent d’habiter certains esprits. La position du parti a été à l’occasion clairement exprimée et reflète celle bureau politique tel que rappelé par le communiqué de presse. Je l’assume entièrement. Comme vous le savez, il a été rappelé l’appartenance et l’attachement du parti à la déclaration du 12 mars 2008 ainsi qu’aux décisions du séminaire d’Abomey et de Bohicon. La même déclaration a jugé de l’inopportunité d’une entrée de la RB au gouvernement. Je l’assume aussi entièrement. Tous ceux qui connaissent mon parcours politique savent très bien les fondements de mon combat. La parole donnée, pour moi, est sacrée. La traîtrise, le mensonge, le dol et la ruse ne font partie vous le savez ni de mon vocabulaire, ni de ma pratique.

Cela m’amène à dire toute ma consternation devant la campagne d’intoxication engagée contre la RB dans les médias et qui véhicule l’idée d’un positionnement opportuniste après les choix du parti lors du vote du projet de budget (exercice 2009) et de l’étude de la proposition de loi portant modification de la loi organique de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication. Qu’en est-il de ces deux volets agités dans les journaux comme une marque de désolidarisation vis-à-vis de partenaires ?

Mesdames et Messieurs les Journalistes, Il est important de rappeler ici que le projet de budget a été adopté à l’unanimité des députés présents, je le répète bien, à l’unanimité. Moi, Rosine VIEYRA SOGLO, je n’ai pris part au processus qu’à la dernière phase, c’est-à-dire en plénière. À mon retour au pays en pleine session budgétaire, j’ai rencontré tous les partenaires politiques de la RB. Jamais, l’option d’un rejet éventuel du projet de budget n’a été retenue. Tous les comptes rendus qui m’ont été faits se rapportent à la question des amendements. Or la soumission des amendements à la commission budgétaire doit se faire au moins 72 heures avant le débat général en plénière. Ayant eu en outre les assurances auprès du gouvernement et de son Chef, d’une intégration au budget de tous les amendements de la coalition G4, G 13 et Force Clé, il ne restait qu’à vider ce dossier sans chercher à créer des tensions supplémentaires inutiles pour le pays. Tel a été le sens de mon plaidoyer auprès de mes collègues qui n’y ont trouvé aucun inconvénient et le budget a été voté. Je l’ai fait en toute bonne foi, croyant que tous les amendements avaient été effectivement intégrés y compris ceux relatifs aux communes proposées d’ailleurs par la Renaissance du Bénin. Ce n’est que par la suite que nous avons constaté que les choses ne se sont pas déroulées comme prévues et que les budgets des communes se trouvent amputés des 2/3.

Je tiens à dire que la RB est un parti responsable. Nous avons été dans l’opposition et dans une coalition majoritaire à l’Assemblée nationale pendant le régime KEREKOU et nous avons alors toujours évité de bloquer le fonctionnement de l’Etat en votant le budget sous réserves d’amendements. Je suis désolée de constater que des gens assimilent cet esprit républicain à de la traîtrise ou à du marchandage car nous sommes des responsables et le Président Nicéphore SOGLO a dirigé ce pays. Le combat politique ne saurait être assimilé à une prise en otage perpétuelle de la population. Ce qui me permet d’évoquer la question de l’ajournement de l’étude de la proposition de modifiant la loi organique sur la HAAC. Notre positionnement ne trahit aucun consensus obtenu avec nos alliés. Nous avons souscrit à l’ajournement afin de parvenir justement à ce consensus avec nos amis politiques. Les contacts se poursuivront donc à cet effet. Il ne s’agit donc pas d’un repositionnement opportuniste. C’est contraire, vous le savez, à mon tempérament et à la doctrine du parti.

Au sujet des déclarations de quelques personnalités de la RB et qui ont suscité beaucoup de réactions au sein de l’opinion publique, je réaffirme que la RB est encore dirigée par Rosine VIEYRA SOGLO. C’est un parti que j’ai fondé et tenu avec rigueur depuis près de 15 ans. A la RB, seules nos instances sont habilitées à connaître de la conduite de nos militants. Je ne me donnerai jamais en pâture à des fabricants d’opinion sur la place publique.

Nous travaillons actuellement à l’avenir de notre parti à travers ses structures de base et ses instances dirigeantes. En cela, j’en appelle à la mobilisation des militantes et des militants afin qu’ils se tiennent prêts au moment opportun à participer à toutes les grandes décisions qui engagent la vie du parti.

Je vous remercie de votre attention.

Cérémonie d’investiture à Sèmè-Podji


Le ‘’pasteur’’ Gbèdan indispose ses invités

Au lieu d’une véritable cérémonie d’investiture, les personnalités, militants et les populations qui ont fait vendredi dernier le déplacement de Sèmè-Podji ont plutôt assisté à une prêche sur fond de remerciements à Dieu et au chef de l’Etat qui lui a permis de reconquérir son poste. Ce qui a naturellement ennuyé nombre d’invités qui s’attendaient plutôt que le nouveau et ancien maire évoque quelques lignes de son programme d’action.

‘’ Que tes ouvres sont belles. Que tes œuvres sont grandes. Seigneur, seigneur, tu nous combles de joie…’’ ; ‘’ Gloire à Dieu Alléluia ;’’, ‘’ Il est merveilleux notre seigneur Jésus Christ’’. L’ancien nouveau maire de la commune de Sèmè-Podji a carrément transformé la cérémonie de son installation en une séance de prières intenses ponctuée de chanson. Au lieu de se concentrer sur son discours pour faire son bilan et dire ses perspectives pour son nouveau mandat, Gbèdan a passé tout son temps à prier pour remercier Dieu qui lui a permis d’être réélu à la tête de la commune. Naturellement, parmi ses invités certains étaient visiblement ennuyés. D’autres n’ont pas réussi à se maîtriser et ont passé tout leur temps à rire aux éclats. Certains se demandaient depuis quand Gbèdan est devenu un grand croyant au point de réciter à n’en point finir des psaumes et des passages bibliques. Le maire de Sèmè-Podji était en pleine inspiration divine quand la bâche qui couvrait le podium des officiels a été soufflée par le vent. C’est la débandade totale. Malheureusement dans la foulée une barre en fer tombe sur la tête de l’ancien député Timothée Zannou. Ce dernier a perdu connaissance. Sa tête est enflée. Rapidement il a été évacué au centre hospitalier départemental de l’Ouémé. Pendant ce temps le ‘’pasteur ‘’ Gbèdan intensifie ses prières ‘’ ‘’J’ordonne aux vents de se calmer. Au nom de jésus. Gloire à Dieu’’

James Sagbo rompt le silence après son départ de la direction générale de la douane

« J’œuvre pour que FCBE de Sèmè Podji soit à l’avant-garde de la victoire du Pdt Boni Yayi en 2011 »

Depuis son départ de la tête de la Direction Générale de la douane, James Sagbo a observé le silence. Mais l’homme a accepté de se confier à votre journal qui l’a rencontré à Sèmè –Podji vendredi dernier sur les lieux de l’investiture du maire Mathias Gbèdan.


Le projecteur : Vous venez d’assister à l’installation du nouveau conseil communal de Sèmè-Podji. Dites nous vos impressions

James Sagbo : Je ne vais pas vous mentir. Vous devinez déjà mes sentiments. J’ai comme l’impression que je fais partie des plus comblés ce jour en tant que natif de la commune de Sèmè-Podji et l’investiture de Mathias Gbèdan au poste de maire de Sèmè-Podji est un pari que nous avons gagné. Un pari parce que les gens ont trop parlé. Il y a eu trop de mauvaises nouvelles qui ont circulé alors que réellement FCBE dont je suis membres à part entière a les bras ouverts pour accueillir tout le monde. Comme vous le constatez aujourd’hui, le nombre de présence à cette cérémonie dépasse largement le nombre d’invités.

Le projecteur : Après l’euphorie de la victoire, pensez-vous que la situation de tension va se calmer pour permettre au maire de travailler ?

James Sagbo : Mais oui. Je vais vous dire que nous connaissons tous les nouveaux conseillers de Sèmè-Podji. Même ceux d’en face sont des amis

et des parents. Je les connais pour la plupart. Ce sont des gens qui aiment le développement. Donc à partir de cet instant je pense que si le conseil communal met en place un programme d’actions cohérentes et juste, je ne vois pas de raison pour que nos amis d’en face puisse boycotter le travail surtout si l’on sait que le plus important c’est que Sèmè-Podji se développe. Si un conseiller ne se met pas au service du développement, ce conseiller sera complètement dépassé par les évènements.

Le projecteur : Monsieur le DG, on apprend que tous les problèmes du maire Gbèdan viendront certainement plus des conseillers FCBE. Que pensez vous de ces affirmations ?

James Sagbo : Des rumeurs circulent et font état de ce que au sein de FCBE même des gens vont créer des problèmes à Gbèdan. Moi je ne pense pas. Vous avez vu dans le camp de FCBE pour l’élection du maire ce qui s’est passé. Les 13 conseillers que nous avons sont restés fidèles et du côté du Prd également les 9 plus trois indépendants sont également restés fidèles. Cela veut dire que c’est des gens qui se connaissent très bien. Pour cela moi je pense que le bloc FCBE ne va pas se disloquer pour le fait que sur le terrain il y avait eu des velléités au départ. Mais ils ont fini par comprendre l’enjeu de la réélection de Gbèdan . Le programme d’action du maire Gbèdan sera le programme de tout Sèmè. Je pense que les fils de Sèmè-Podji quel que soit leur bord seront obligés d’adhérer à ce programme de développement

Le projecteur : Entretenez vous de bon rapports avec le président boni Yayi après votre départ de la Direction Générale des douanes ?

James Sagbo : De très bons bons rapports. D’ailleurs, je fais partie du cheval de bataille du Président de la République surtout à Sèmè Podji. Je vais œuvrer davantage pour que FCBE à Sèmè-Podji soit à l’avant-garde de la victoire du Président Boni Yayi en 2011. Il n’y a pas de raison pour qu’en 2011 la victoire ne soit pas du côté de FCBE.

*Suite à l’accident dont il a été victime, Thimothée Zannou parle de ses mésaventures

J’étais là où il avait les officiels. Il s’est fait que par pur hasard c’est sur moi que la bâche, la barre était tombée. Et avec promptitude les gens se sont occupés de moi et nous sommes partis à l’hôpital. Lorsque je mettais ma main sur la tête, j’avais l’impression que c’était deux têtes. Environ trente minutes après cela, tout est revenu à la normale et le docteur ne voyant rien de mal s’est dit qu’il ne sert à rien de me garder plus longtemps à l’hôpital. Je me sens maintenant tout à fait en bonne forme. Je n’ai même pas de maux de tête actuellement…le coup que j’ai reçu était fort… Je dois remercier Dieu. Ce qui m’ai arrivé pouvait arriver à tout un chacun mais le hasard a fait que c’était moi…je suis encore en forme. S’il fallait reprendre cette cérémonie encore une fois je suis prêt à être à l’avant-garde.


Fresnel METENOU

Nouveau découpage territorial au Bénin



Elus et Populations du Plateau dénoncent l’injustice de la commission Adjaho


* Ifangni, Sakété et Adja-Ouèrè exigent d’être érigés en département avec Sakété comme chef lieu

A l’instar des populations d’autres régions de notre pays, celles des communes de Sakété, Ifangni et Adja-Ouèrè s’insurgent contre la nouvelle proposition de découpage territorial faite par la commission Adjaho. Soutenues par les élus locaux, ces populations estiment que ce n’est pas juste que les cinq communes du Plateau forment seulement un seul département .Elles estiment que la commission doit aussi ériger Sakété, Ifangni et Adja –Ouèrè en département.

‘’ Est-ce parce que nous ne sommes pas descendu dans les rues pour manifester que la commission Adjaho nous a oubliés. Sinon comment comprendre que les cinq communes du Plateau forment un seul département alors que ailleurs même deux petites communes sont érigées en département. C’est injuste et nous allons réagir.’’ Martèle un instituteur originaire de Sakété à la rétraite, ‘’ J’ai été totalement déçue par le Ministre Richard Adjaho et les membres de sa commission. Moi qui leur faisait confiance vu la qualité et l’expérience de ceux qui composent la commission. Qu’avons-nous fait dans le Plateau pour ne pas bénéficier d’un second département. Il faut que le travail soit repris.’’ Affirme sur un ton menaçant un cadre d’Ifangni en service à Porto-novo. Elles sont nombreuses les populations du Plateau qui s’indignent du nouveau découpage territorial proposé par la commission Adjaho. Parmi ces populations se trouvent celles du plateau et des communes de Saketé, d’Ifangni et Adjaouèrè.

Maires et élus locaux aussi déçus

Les populations du Plateau ne sont pas les seules déçues par ce découpage. Les élus locaux et les maires le sont aussi. Dans le communiqué final qu’ils ont rendu public suite à leur rencontre jeudi dernier à Ifangni, les maires et élus locaux de cette commune et celle d’Ifangni ont unanimement désapprouvé le découpage territorial proposé par la commission Adjaho. Après avoir fait savoir que ce n’est pas avec la violence qu’ils vont réclamer leurs droits. Ils annoncent qu’ils organisent bientôt une conférence de presse pour exprimer publiquement leur désaccord par rapport à ce découpage territorial. De même, ils proposent alors que la 21ème circonscription électorale composée des communes d’Ifangni, Sakété et Adja-Ouèrè soit érigée en un département avec Sakété comme chef lieu. Ledit département pourrait être baptisé « Département d’Aguidi » qui est une source d’eau qui traverse les trois communes.

Armel FERAEZ

Coopération intercommunale entre Sakété et Ifangni



Arinloyé et Fafoumi jettent les bases du partenariat entre les deux communes

La salle de réunion de la commune d’Ifangni dans le département du Plateau a abrité le jeudi 5 février dernier une séance de travail entre des conseillers communaux de Sakété et d’Ifangni. L’objectif de cette rencontre comme l’ont indiqué les maires Arinloyé Raliou et Raymond Fafoumi est de jeter les bases d’une coopération intercommunale afin d’assurer le développement des deux communes.

Au total cinq points étaient à l’ordre du jour de cette rencontre à savoir : la construction du pont de Sokou et le bitumage du tronçon Ayita –igolo, la question du découpage territorial, la gestion de l’hôpital de zone de Sakété- Ifangni, les rapports de bon voisinage entre les deux communes et les échanges entre les chefs d d’Arrondissement des deux communes. En ce qui concerne par exemple le point relatif à la construction du pont de Sokou et le bitumage du tronçon Ayita-Igolo, les élus locaux ont décidé de la mise sur pied d’un comité intercommunal composé de trois élus de chaque commune et des secrétaires généraux des deux mairies. Ledit comité est chargé du suivi de toutes les décisions issues des rencontres du partenariat entre les deux communes.

En ce qui concerne les rapports de bon voisinage entre les deux communes, les conseillers communaux ont estimé qu’il n’y a aucun conflit entre les populations des deux localités et que les rapports de bon voisinage sont pour le moment satisfaisants.

Pour ce qui est des échanges entre les chefs d’arrondissements des deux communes, il est prévu des rencontres périodiques pour des échanges d’expérience.


Armel FERAEZ

Formation sur le bon usage des produits phytopharmaceutiques et autres pesticides

Vers la fin de l’invasion des champs de production de la vallée de l’Ouémé

Des agriculteurs de la Vallée de l’Ouémé suivent depuis quelques jours une formation sur le bon usage des produits phytopharmaceutiques et autres pesticides pour se libérer de l’invasion des insectes

Plus qu’un phénomène saisonnier, on traverse actuellement le temps où les insectes ravageurs s’imposent aux agriculteurs. Dans la vallée de l’Ouémé, ces insectes rangés en peloton prennent d’assaut les champs de maraîcher et de produits vivriers. Toutefois, l’heure n’est plus encore au découragement. Les autorités du secteur agricole face à cet état de chose ont dépêché une équipe chargée de sensibiliser les agriculteurs sur le bon usage des produits phytosanitaires afin de pallier aux dégâts des insectes dévastateurs. Ainsi, les agriculteurs ont été sensibilisés sur le choix des pesticides à utiliser, le respect des doses prescrites et les dispositions à prendre avant, pendant et après l’emploi de ces pesticides. Une mauvaise utilisation peut faire courir des risques d’intoxication. A cet effet, le formateur a précisé qu’en cas d’intoxication il faudra éviter de prendre du lait ou l’huile et courir avec la boîte de pesticide vers un médecin. Espérons que ces acquis permettront aux agriculteurs de garantir une bonne récolte à la fin de la saison.

Fidèle KENOU

Après cent jours à la tête du ministère des enseignements maternel et primaire


Le ministre Zacharie Félicien Chabi dresse un bilan satisfaisant

Après avoir passé cent jours au ministère des enseignements maternels primaires, le ministre Zacharie Félicien Chabi fait le bilan de ses réalisations. C’est au cours d’une conférence de presse donnée le 30janvier 2009 dans la salle de conférence de la commission nationale béninoise pourl’UNESCO (CNBU) à Porto-Novo


« Comme les aiguilles d’une montre, les jours après ma prise de fonction comme ministre des enseignements maternels et primaires se sont inexorablement écoulés et ont atteint les cent jours ce 30 janvier 2009. Le chemin parcouru paraît court, mais combien significatif quand on s’arrête pour considérer les résultats tangibles obtenus en si peu de temps ». C’est par ces propos que le Ministre Zacharie Félicien Chabi a démarré la conférence de presse. A l’en croire c’est une occasion pour établir la communication avec la presse et faire le point de ses cent premiers jours. C’est ainsi que le ministre a énuméré la poursuite de la politique de construction des infrastructures sociales entreprise par ses prédécesseurs à savoir, la réception provisoire des chantiers de construction des écoles normales d’instituteurs d’Allada et de Dogbo, celles des écoles modernes en construction à Djougou et à Kétou, l’inauguration de plusieurs modules de classes, l’implication personnelle du ministre dans les négociations avec la banque mondiale en vue de la mise en vigueur de l’accord de programme Fast Track Initiative/Fonds Commun Budgétaire (FTI/FCB), le renforcement du dialogue social avec les partenaires sociaux, l’accélération effective du traitement des dossiers de contrats des enseignants communautaires reversés en agents contractuels de l’Etat, la parution des actes de reclassement en B1 des enseignants titulaires du CAP et la refonte des textes relatifs aux mouvements du personnel pour ne citer que ceux-là. A tout ceci s’ajoutent, la correction des cas de mutations ou de nominations erronées, le lancement officiel le 9 décembre 2008 de la formation initiale complémentaire de 3 520 enseignants contractuels, recrutés en septembre 2007, le renforcement du personnel enseignants par le recrutement de 464 contractuels titulaires du CEAP et CAP, la prise d’arrêté pour permettre le paiement des indemnités aux titres des années 2006, 2007 et 2008 aux encadreurs des écoles normales d’instituteurs, la relance de la construction du bâtiment devant abriter le cabinet du MEMP dont l’achèvement est prévu pour août 2009. Pour le ministre ce bilan n’aurait pas été atteint sans le concours de ses collaborateurs, les partenaires techniques, financiers, les organisations syndicales ainsi que les associations de parents d’élèves.


Armel FERAEZ

lundi 9 février 2009

OPTIQUE


Le Bénin déjà en campagne électorale pour 2011 ?

Des déclarations politiques des leaders des mouvements et partis politiques fusent depuis, rues, ruelles et hameaux du Bénin. Les unes pour rassurer Boni Yayi, et les autres pour préparer son départ de la tête du pays en 2011. A toutes ces déclarations, il faudrait ajouter les bruits au parlement. Ces bruits, pour la plupart, ont pour objectif la déstabilisation du régime du changement. Les groupes des députés de l’opposition non déclarée saisissent la moindre occasion lors des séances plénières pour dénoncer les élans propagandistes du président Yayi. Mais ce faisant, eux aussi, ils soignent leur image de marque pour l’élection présidentielle de mars 2011. L’autre chose encore, ce sont les ballets folkloriques doublés de visées électoralistes qui s’organisent au moment des inaugurations, mises en service officiel, remises de sites et réceptions provisoires des infrastructures de l’Etat. Militantes en militants saisissent ces temps pour pavoiser les lieux des banderoles à l’effigie de ‘Cauris’. Dans cette même intention, il n’y a pas ce samedi, ce dimanche et même ce jour férié où des organisations politiques ne se mobilisent pour affûter leurs armes pour 2011. Il n’y a donc pas de raison pour ne pas affirmer, sans grand risque de se tromper, que le Bénin est déjà en campagne électorale pour 2011. Et dans ce cas, le pays pourrait vivre au ralenti pendant plus de deux ans. Le président Boni Yayi doit donc veiller au grain et ne pas se laisser induire en erreur.

Stafford Abel ADANDE

Spêctre



Après les mic-mac , les masques tombent à la RB

Il n’y a plus aucun doute. La Renaissance du Bénin est définitivement dans la mouvance. Il suffit de suivre les débats sur la proposition de loi sur la haute autorité de l’audio-visuel et de la communication mardi dernier et les interventions de la présidente et du député Epiphane Quenum pour se rendre à l’évidence que le parti des Soglo ne partage plus la vision des ‘’ G’’ et ‘’F’’. Les points de vue qu’ils défendent depuis quelques temps sont diamétralement opposés. Il faut dire que le revirement de la RB a commencé depuis le retour au pays de Rosine Soglo après de longs mois de maladie. Elle a beaucoup œuvré pour que le projet de budget 2009 soit adopté. D’aucun ont cru que la RB allait se remettre en cause pour se conformer de nouveau à la ligne de conduite des ‘’ G’’ et ‘’ F’’. Ceux là se sont réjouis quand lors la cérémonie de présentation des vœux le maire de Cotonou et président d’honneur de la Rb a réitéré l’appartenance de la Rb aux ‘’ G4’’. Au même moment, les agissements des membres de sont partis au parlement fragilisent l’opposition non déclarée et prouvent que le parti des ‘’ Houézèhouè’’ est dans la mouvance.
Armel FERAEZ

Tractations en vue de l'élection du maire de sèmè-podji

Après la victoire des Fcbe à Aholouyèmè à Sèmè
Boni Yayi soutien Gbèdan pour rempiler à la tête de la mairie

* Les Fcbe s’y opposent et dégagent deux autres candidats
* Le Prd et fait la politique de tout sauf Gbèdan à la tête de la mairie
* Lire les résultats détaillés des cinq villages et 39 bureaux de vote de Aholouyèmè

On le sait déjà. La reprise des élections communales dans l’arrondissement d’Aholouyèmè a permis à la liste Fcbe d’enlever les deux postes de conseillers. Avec ce résultat, la liste Fcbe est en train de s’imposer au Prd en terme de conseillers. En effet, sans Aholouyèmè, le parti de Adrien Houngbédji totalisait 12 conseillers communaux à Sèmè-Podji contre 9 pour Fcbe et trois pour les indépendants c’est-à-dire les listes GISP/ Espoir Solidarité et Alléluia. Mais avec les élections du dimanche dernier, les Fcbe passent à 11 conseillers sans oublier bien sûr que l’actuel maire Gbèdan est désormais Fcbe et non Prd. Ce qui porte le nombre de conseillers Fcbe à 12. Compte tenu de ce résultat, le maire Gbèdan ne peut que jubiler. Seulement, la tâche ne lui sera pas facile si l’on sait que malgré le soutien que le chef de l’Etat lui apporte, il y a des réticences au niveau des Fcbe pour le faire maire. La preuve, il y a deux autres candidats dans le camp Fcbe.
Du côté du Prd, c’est la politique de tout sauf Gbèdan. Ils entendent même mettre les indépendants à profit. Ils sont même prêts à concéder le poste de maire à un Fcbe ou à un indépendant pourvu que ce ne soit gbèdan.
Fresnel METONOU

RESULTATS DE FIN DE TRIMESTRE DANS LES ECOLES PRIVES

Les transhumants scolaires en difficulté


Trois mois après le démarrage de l’année scolaire 2008-2009, les écoles privées ont procédé au calcul des moyennes du premier trimestre. Les résultats ne sont pas aussi reluisant pour les transférés qui ont déjà passé une ou plusieurs fois le BACCALAUREAT sans succès. Dans les différents espaces éducationnels privés de la ville de Porto-Novo où les résultats du premier trimestre sont disponibles, ces futurs candidats au BACCALAUREAT n’ont pas fournit grand efforts. Les promesses de fleurs ne sont pas celles des fruits. Malgré leur bonne volonté de donner le maximum d’eux-mêmes, les concentrations sont vaines. Moins de 10% des inscrits dans cette catégorie ont eu une moyenne supérieure à 10 sur 20. Les responsables à divers niveau ont évoqué le dur rythme de travail de certains collèges de la place auquel nombreux de ces candidats n’étaient pas habitués. Selon certains enseignants intervenants dans ces espaces éducationnels, l’espoir est quand même permis et l’expectative grande.
Sévérin AGBAZAHOU

SANTE DU SYSTEME EDUCATIF AU BENIN

Les grèves perlées des enseignants,L’autre ennemi de l’école Béninoise, après le poids des effectifs pléthoriques.
Plusieurs facteurs conduisent aux échecs massifs en milieu scolaire. Les acteurs du système éducatif selon leur position identifient les maillons les plus faibles de la chaîne éducative. D’aucuns font allusion aux effectifs pléthoriques comme ennemi N° 1 de l’école tandis que d’autres accusent lesdits ‘’Nouveau programmes’’. Les facteurs liés aux comportements des enseignants notamment les grèves perlées sont très peu évoqués pour expliquer les causes essentielles des baisses de niveau de nos élèves aujourd’hui.


Les réformes engagées dans le système éducatif depuis les Etats généraux de l’éducation de 1990 ont conduit à la mise en application de nouveaux itinéraires pédagogiques. Au cours primaire par exemple, l’apprentissage commence par une étude globale des mots avant leurs décompositions en syllabes. Cette inversion de la méthode d’apprentissage tient compte du fait que l’enfant s’approprie d’abord le mot avant sa décomposition par la méthode de syllabation. Mais le plus souvent, la masse horaire accordée à cette étude globale des notions n’est pas totalement exécutée avant que les grèves des enseignants ne viennent interrompre les activités pédagogiques. Du coup, ni la syllabation, ni la phase de révision qui couvre chacun le 1/3 environ du programme ne sont pas abordées au cours de l’année scolaire en cours avant les vacances. Cette situation est à la base de l’accumulation des lacunes qui agit négativement sur le niveau de l’apprenant. La mise à exécution du principe de l’exécution des 2/3 du programme de l’année écoulée avant le démarrage effectif du programme de l’année en cours n’a pas pu corriger ou combler les lacunes qui se sont accumulées d’année en année. Le résultat est là.
Aux cours secondaires et même supérieur, moins du 50% des programmes sont souvent exécutés entre 1990 et 2005. L’année scolaire est souvent prolongée pour rattraper le retard dans l’exécution des programmes d’études. Cette situation serait à la base de la baisse du niveau des apprenants des cours secondaire et universitaires. Les programmes des cours antérieurs non abordés ne sont pas repris au cours des années suivantes. Au terminus, l’apprenant sort du cursus avec un géosynclinal de savoirs et de compétences disciplinaires. Les enseignants doivent donc mettre de l’eau dans leur vain et savoir que les apprenants sont leurs images qu’ils ne doivent pas dénaturer.
Sévérin AGBAZAHOU

Porto-Novo

Touche pas à ma viande de porc

Dans la capitale politique béninoise, la viande de porc a une bonne réputation. Moins chère, succulente et nutritive, elle suscite partout enthousiasme et grand appétit.

Article rédigé dans le cadre du ‘’Suivi’’ des stagiaires de la formation en techniques rédactionnelles niveau 2, exécutée par l’agence Proximités Sarl et financée par la HAAC.

Les charcuteries, gargotes et autres points de vente de la viande de porc sont légion à Porto-Novo. Il existe peu d’arrondissements voire de quartiers de la capitale politique où il n’existe pas un point de vente de cette viande, crue ou cuisinée. « Ce que l’on peut rapidement trouver à manger à Porto-Novo est la viande de porc », constate Fulbert Michozounou, agent au ministère de la santé. De même, plus que les Cotonois et les habitants des autres grandes villes du Bénin, les Porto-Noviens sont connus pour leur goût prononcé pour le « Hanlan » (viande de porc). « Cette viande est entrée dans mes habitudes alimentaires, reconnaît non sans humour Léopold Tonon. Quand je n’en mange pas au cours d’une journée, je ne me porte pas bien, je tombe malade !».
Cet engouement s’explique d’abord par la disponibilité en qualité et en quantité de cette viande. Domestique ou semi-industriel, l’élevage du porc est très répandu dans les départements de l’Ouémé et du Plateau. Les enclos et fermes d’élevage sont très nombreux du fait du coût d’élevage plutôt bas du porc qui, à l’opposé des autres espèces animales domestiques, est peu exigeant en matière d’alimentation et d’entretien. Plutôt débrouillard, le porc mange un peu de tout : restes de nourriture humaine, tubercules, son, certaines plantes, etc. Dans les années 70, sa viande était considérée comme celle de la populace contrairement aux viandes, plus chères, des volailles et surtout des ovins et bovins qualifiées de « viandes nobles ou de luxe ». « Les populations des banlieues de Porto-Novo nommées ‘’Gbétanou’’ qui organisaient les cérémonies d’enterrement à Porto-Novo, offraient cette viande aux convives sous forme de sauce communément appelée ‘’Kpètè’’ accompagné d’akassa. », rapporte Marcel Yves Koudjo, un imprimeur. ‘’…la meilleure viande au monde…’’
Mais vers la fin des années 80, les difficultés économiques du Bénin marquées par la fermeture des entreprises publiques et les licenciements massifs des travailleurs ont accru la pauvreté et érodé le pouvoir d’achat des populations. La dévaluation du franc CFA en 1994 a aggravé la situation. Du coup, les prix des autres viandes ont flambé, entraînant la ruée vers l’élevage et la consommation de la viande du porc. C’est du reste ce que révèlent des études sur ‘’le rôle des petits métiers dans la vie économique’’ réalisées et publiées en 1999 par le Pr. John O. Igué dans son ouvrage Le Bénin et la mondialisation de l’économie. «Les riches rivalisent avec les pauvres dans la consommation de cette viande !», ironise Cosme Gbaguidi, fonctionnaire de police à la retraite. «Aujourd’hui, plus personne ne refuse d’en consommer», poursuit Marcel Yves Koudjo. ‘’Plus personne’’, sauf quelques rares hommes et femmes réticents à consommer cette viande pour diverses raisons ainsi que les musulmans à qui le Coran a dit : « Vous sont interdits / la charogne, le sang, la viande de porc » (Coran, V, 3).
Cependant, les raisons socio-économiques n’expliquent pas tout. La viande de porc, selon Léopold Tonon, un quadragénaire dont les parents sont charcutiers, serait très facile à cuire. « Entre 15 à 20 minutes suffisent pour qu’elle soit prête à être servie à table, déclare-t-il. En outre, elle ne demande pas beaucoup d’ingrédients pour son assaisonnement ». A en croire ses accros, elle aurait un goût particulier et serait plus appétissante que toutes les autres viandes. Paul Johnson, un retraité, relève : « La viande de porc est la meilleure au monde à en croire les nutritionnistes et vétérinaires ». Cosme Houssou, ancien sapeur-pompier à la retraite, ne cache pas son enthousiasme : « Je peux manger la viande de porc tous les jours, je l’adore trop !». Et André Noudofinin, conducteur de véhicule administratif, de renchérir sur le même ton : « Lorsque je vais à une cérémonie funéraire ou autre, je demande d’abord si parmi les mets disponibles il y a la viande de porc. Si on me répond par l’affirmative, je ne prends plus rien d’autre !».


Célestin Houssou

Un vendeur de porc pas comme les autres

Dans le département de l’Ouémé comme au-delà, beaucoup de gens le connaissent. Pour eux tous, Célestin Houssou est un véritable cordon bleu, un spécialiste inégalé de la viande de porc.


On le dit doué pour la cuisine. Et il l’est. On le dit spécialiste de « hanlan », la viande de porc, et il le démontre chaque jour. A Adjarra, dans la commune de Porto-Novo, la capitale politique, le restaurant ‘’Houssou’’ ne désemplit pas. Déjà à quelques pas de cette Petite et moyenne entreprise (Pme) familiale, l’arôme épicée de viande de porc taquine les narines, creuse l’appétit. La trentaine, le teint un peu foncé et le visage marqué par trois cicatrices raciales sur chaque joue, Célestin y reçoit une foule de clients d’origines diverses : les ‘Ouémènous’’ (les habitants du département de l’Ouémé), mais aussi des Cotonois, des ressortissants d’autres pays de la sous-région voire des Chinois, Français, Américains, etc ! Preuve qu’il a une solide réputation.
En fait, « c’est ce que nos parents nous ont légué que nous continuons de parfaire, mon frère Gounou et moi», répond avec humilité Célestin lorsqu’on l’interroge sur l’origine de son activité. Il est le fils aîné de feu Rigobert Houssou, qui a lui-même hérité de l’activité de vente de viande de porc de son grand-père Danvognanou. A la mort de ce dernier en 1982, Rigobert Houssou avait pris la relève. Célestin, qui était à l’époque au CM1 (Cours moyen 1), abandonna les classes et se mit à l’école de son géniteur. Jusqu’en 2001, année du décès de son père, il apprit auprès de celui-ci les techniques les plus raffinées en matière d’art culinaire. « Je n’utilise ni cube, ni tomate en boîte, pas de tomate fruit. L’oignon, l’aille, le poivre et le gingembre suffisent pour que la cuisine soit appétissante », déclare-t-il. De même, ce passionné du travail veille à une bonne gestion de l’entreprise. Debout à 4 heures du matin
Pour le jeune gérant et ses frères, la journée de travail commence à 4 heures du matin et finit autour de 17heures. Tôt le matin, commence l’abattage des bêtes, en moyenne deux par jour achetées sur le marché local à des prix variant entre 60 000 et 70 000 Fcfa. Mais les week-ends et jours de marché, ils tuent jusqu’à 4 porcs car la demande est abondante. Débarrassés de leurs poils, éviscérés, les animaux sont ensuite découpés en morceaux, frits ou bouillis, servis sous forme de sauce « kpètè » avec de l’akassa ou sous forme de « bâ », une pâte faite avec de la farine de manioc. Les week-ends, surtout les dimanches, les clients affluent dès 9 heures du matin. Mais les jours ordinaires, le service commence à 11 heures.
Pour s’asseoir et manger, les clients ont le choix entre les deux bâtiments du restau Houssou, construit en dur et couvert de paille. Le premier bâtiment abrite la cuisine, le comptoir et un espace de vingt-cinq places assises. Le second, de construction récente, peut contenir une cinquantaine de places. A l’entrée, la sœur aînée de Célestin, une quadragénaire au teint clair, vend avec gentillesse des boissons fortes qui accompagnent le plat de résistance. En guise de desserts, le restau propose aussi divers fruits (ananas, bananes, oranges, papayes, citrons), des friandises (amende de cajou, cacahuète, petit caillou, arachide bouillie ou grillée en coque, arachide grillée en bouteille), etc. Célestin tient à la propreté, à la qualité du service et à la diversité des produits qu’il offre. Rien à avoir avec les gargotes mal famées et malpropres qui pullulent dans les rues !

Des clients satisfaits

Accroc de la cuisine, Célestin est aussi un grand mélomane. Il adore la musique traditionnelle et moderne. Mais, au travail, plus rien ne l’intéresse. Il n’aime pas qu’on le perturbe. Assis, dos légèrement tourné à la porte d’entrée, il porte souvent une serviette beige au cou. Attentif, il enregistre les commandes des clients. Le plat de 500 FCFA compte 10 morceaux de viande à raison de 50 FCFA l’unité. « Célestin marche efficacement sur les traces de son feu père que j’ai eu la chance de connaître dans les années 1970. Le goût du plat est resté à peu près le même», témoigne Nicolas Avocetien, un client fidèle. « Je viens ici au moins deux à trois fois par semaine pour manger la viande de porc arrosé de vin», renchérit Papa Dagba, un autre chaland. « Nous venons manger ici parce que c’est bien fait », se réjouit aussi sous anonymat une Chinoise, accompagnée de deux de ses compatriotes.
Grâce à cette activité, Célestin arrive à faire vivre sa petite et sa grande famille, soit dix-huit personnes en tout. « C’est avec cette activité que je supporte les frais de scolarisation de 10 enfants dont 7 collégiens», précise-t-il. Avec ses frères et sœurs, il a pu achever la construction de la maison entamée par leur feu père. De même, il a construit une autre maison mise en location. En somme, la vente de viande de porc est une activité rentable.
Séverin AGBAZAHOU

Commune d’Avrankou


L'EPP de Gbagla-Ganfan dotée de nouveaux bâtiments

L’EPP de Gbagla-Ganfan dans la commune d’Avrankou dans le département de l’Ouémé vient de bénéficier de nouveaux bâtiments. Avant cette école, d’autres ont déjà bénéficié de modules de classes et d’équipement. C’est la preuve que la modernisation des équipements scolaires fait partie des préoccupations du maire Georges Nounagnon

le maire de la commune d’Avrankou Georges Nounagnon, a récemment procédé officiellement à l’inauguration et à la mise en service d’un module de trois salles plus magasin construit à Gbagla.Ganfan, dans l’arrondissement de Kouti. D’un montant estimé à environ dix millions, ce joyau est le fruit de la collaboration entre la mairie d’Avrankou, l’association cyclisme et solidarité de France et du commissaire Jean Kèkè. Pour le maire d’Avrankou Georges Nounagnon, cet équipement scolaire tout en répondant à la vison du plan de développement de la commune (PDC), accompagne la politique de gratuité effective de enseignement primaire décrété par le gouvernement du président Boni Yayi. Le maire, tout en remerciant ses partenaires a demandé aux élèves de bien entretenir le chez d’œuvre mise à leur disposition. Ces derniers ont répondu favorablement à l’appel du maire. Ils ont promis tout mettre en œuvre pour que l’infrastructure demeure toujours dans un état de propreté irréprochable.

Coopération intercommunale



Les maires Zinsou et Arinloyé renforcent l’axe Bonou Sakété

Les autorités des communes de Bonou et de Sakété ont décidé de se mettre ensemble pour régler donner plus de chances de développement à leur localité. Isidore Zinsou et Raliou Arinloyéont jeté le 16 janvier dernier à Sakété les bases de ce partenariat.

Au cours d’une rencontre qui a réuni dans la salle de conférence de la mairie de Sakété, le maire de Bonou Isidore Zinsou et celui de Sakété Akanda Olouwa Raliou Arinloyé, sans oublier des conseillers des deux communes les bases d’un partenariat fructueux ont été jetées. A en croire les deux maires, l’objectif de cette rencontre , est de permettre aux administrations locales de fusionner leurs efforts afin d’assurer un meilleur développement de ces deux territoires qui ont beaucoup de choses en commun Ils ont salué la tenue de ses assises qui est le départ de la dynamisation et la pérennité des activités qu’ils auront à poser dans le cadre des relations de cette coopération intercommunale. Au cours des échanges fructueux, les deux maires ont promis œuvrer pour le développement des échanges commerciaux entre les deux communes. Isidore Zinsou et Akanda Olouwa Raliou Arinloyé, ont aussi manifesté la volonté de se mettre ensemble en vue de contribuer à la gestion efficace des problèmes et des crises cycliques qui minent les coopératives d’aménagement rural (CAR), permettra à leurs deux communes de jouir des bénéfices attendus de la principale culture de rente qu’est le palmier à huile. Pour ce qui est de la prévention et la gestion des conflits les débats ont amené les maires à analyser la situation conflictuelle qui survient de manière périodique entre les populations des deux communes et qui a pour cause principale les litiges domaniaux. A l’issue des échanges, les deux maires et leurs conseillers communaux ont décidé de mettre sur pied un comité intercommunal en charge d’étudier et d’évaluer les actions et les moyens à mettre en œuvre territoires et surtout de proposer un mécanisme simple de prévention et de gestion des conflits. Ce comité sera composé des chefs des arrondissements de Hounviguè et d’Ita-Djèbou, des secrétaires généraux, des chefs des services techniques des deux mairies et de deux personnes ressources désignées par chaque commune. Il est également prévu l’organisation d’une rencontre entre les communes qui abritent les Car à savoir Bonou, de Sakété, d’Adja-Ouèrè et d’Adjohoun Cette rencontre selon Isidore Zinsou et Akanda Olouwa Raliou Arinloyé, aboutira à l’élaboration d’un mémorandum qui sera adressé aux autorités centrales et gouvernementales afin de leur proposer une solution pacifique et pérenne à la présente crise qui secoue les CAR.
Armel FERAEZ

Proposition de création de 21 départements par la commission Adjaho

Du gaspillage sous le changement


La Commission chargée de proposer un nouveau découpage territorial a fini son travail. Elle a déjà rendu compte au Chef de l’Etat. Selon des informations concordantes, cette commission présidée par l’ancien ministre de l’intérieur Richard Adjaho a proposé au chef de l’Etat la création de 21 nouveaux départements au lieu des douze que nous avons actuellement . Des voix et non des moindres s’élèvent déjà pour indiquer qu’à l’heure actuelle, notre pays n’a pas besoin d’être divisé en 21 départements pour se développer.’’ C’est trop. On pouvait se limiter aux 12 départements que nous avons maintenant. Il suffit de nommer le reste des chefs lieu de département et mettre les moyens à la disposition des préfets. Ils feront du beau travail.’’ Martèle un professeur du secondaire. D’autres personnes tiennent le même raisonnement que ce professeur et crient au gaspillage des ressources de l’Etat par le gouvernement du changement. Pour ces personnes, la création de nouveaux départements n’est pas une mince affaire. Cela fera dépenser énormément le gouvernement. In faut construire ou louer des bâtiments pour abriter les nouvelles préfectures, il faut payer des indemnités aux nouveaux préfets et les membres de leur cabinet. Il faut leur acheter des véhicules de fonction et de service. Il faut…Il faut… Avec cet argent, le chef de l’Etat peut résoudre d’autres problèmes auxquels le pays est confronté.

bureaucrates. Ils devraient confronter les données de la réalité à leurs connaissances. Toute la commission a donc été éclatée en trois groupes conduits par MM. Johnson, Adjaho et Batoko. Chaque équipe a fait quatre départements. Les 12 départements actuels ont donc été visités, pour environ la moitié des 77 communes. L’objectif de cette descente sur le terrain était d’aller écouter les populations à la base. Ainsi, ils ont écouté les responsables administratifs, les responsables sanitaires, les élus locaux, les chefs traditionnels (Rois, chefs coutumiers, etc.), les Ong, les groupements de jeunes et de femmes, les leaders religieux, etc. En somme, entre 7.000 et 8.000 personnes ont été écoutées, soit environ un millième de la population du pays.
Aussi, il y a eu le traitement des données, après analyse en groupe puis en plénière, après avoir arrêté les principes et méthodes de dépouillement et d’analyse, etc. Ceci a permis un partage des informations recueillies ainsi qu’une mise à niveau informative de tous les membres. Toutes choses qui ont permis d’avoir une idée des possibilités de découpage.
Enfin, le rapport a été rédigé et contient les conclusions, le projet de nouveau découpage et les recommandations. C’est donc ce rapport qui a été remis au chef de l’Etat, un rapport qui propose un découpage retenu de façon consensuelle par la vingtaine de membres de la Commission.
Rappelons que cette commission présidée par l’ancien ministre de l’Intérieur Richard Adjaho qui est par ailleurs un expert consultant en décentralisation contient d’anciens ministres, d’anciens députés, d’anciens présidents d’institution de la République, de professeurs d’Université, etc. S’y retrouvent aussi des personnes issues des 12 départements actuels ; une commission très équilibrée, peut-on dire. C’est donc tout ceci qui a abouti à la proposition de découpage suivant. Il reviendra alors au Chef de l’Etat d’en faire l’usage qu’il jugera utile après que la Commission aura fini son travail actuel de sensibilisation à propos. Notons que jusque là, ce ne sont que des propositions qui pourraient être validées soit par le gouvernement par décret soit par le parlement par loi.

Interview avec le ministre Bernard Lani Davo



‘’Mon objectif est de consommer le maximum de consommer le maximum possible de crédit alloué à mon ministère’’


Ministre Davo : Bon, vous savez, le parlement est le parlement. Ici ce n’est pas la raison qui triomphe. C’est la politique. Donc, je ne m’attends pas à être compris. De toutes les façons, les députés ont la possibilité d’aller vérifier concrètement ce que le gouvernement a fait. Et je suis pour ma part convaincu que les populations, celles qui ont bénéficié des infrastructures ont su de quoi le gouvernement est capable. Donc, c’est de cela qu’il s’agit puisque dans les commentaires parfois les préoccupations des députés ne concernent plus les questions qui ont été posées. Le gouvernement tient compte des besoins les plus urgents parce que aujourd’hui, aucune école, aucune localité n’a les infrastructures qu’il faut pour atteindre leur mission. Donc, on essaie de parer au plus pressé.

Est-ce que la construction de ces écoles couvre l’ensemble du territoire national ?

Vous savez ? Aujourd’hui, le plus grand problème du système éducatif béninois se résume au manque d’infrastructures et d’enseignants. J’ai récemment rencontré les directeurs du Littoral et de l’Atlantique. Il en a qui m’a dit que avant qu’il ne soit satisfait, il lui faut 50 salles de classes par établissement. Ce qui n’est pas possible.

Quel est le nombre d’écoles que vous pensez construire en 2009 ?

Les créations sont fonction des demandes. C’est une commission qui siège pour prendre la décision. Pour le moment, je ne peux pas vous dire combien d’écoles nous allons construire. C’est en fonction des besoins parce qu’il y a des localités dans lesquelles les distances à parcourir sont longues.

Dites nous avec précision monsieur le Ministre ce que le budget 2009 a prévu ?


Le budget 2009 a mis en place une ligne de crédit. Nous ferons des constructions en tenant compte de cela. Mon objectif cette année est de consommer le maximum possible de crédit qui nous a été alloué parce que l’année passée, le ministère est resté à à peu près 40% de consommation de son budget. Cette année, je pense qu’on fera l’effort d’avoisiner les 70 à 80 %.

Armel FERAEZ

Décentralisation au Bénin


Gouvernance locale : mythe ou réalité ?

La décentralisation dont la finalité est de conférer de larges pouvoirs aux populations à la base en vue de leur permettre de gérer elles mêmes leurs propres affaires est un système d’administration qui consacre le partage du pouvoir, des compétences, responsabilités et des moyens entre l’Etat et les collectivités territoriales. Il s’agit donc pour les élus locaux de concevoir des programmes de développement qui tiennent compte des besoins réels et des préoccupations de leurs populations, de rechercher avec ses derniers les solutions les meilleures et les moyens adéquats pour promouvoir le développement de leur commune. Cela suppose l’instauration d’un dialogue sincère et permanent entre les élus locaux et les administrés.
Pour atteindre les objectifs de la décentralisation, il faut sensibiliser les populations à la gestion de la chose publique qui n’est pas l’affaire des autres mais de tout le monde. Mais depuis le démarrage de l’expérience de la décentralisation au Bénin on ne sent pas réellement un changement de comportement de la part des populations. Les séances de sensibilisation organisées à cet effet par les ONG et des pouvoirs publics dans ce sens doivent se multiplier. Cela va permettre à coup sûr à tout un chacun de connaître ses droits et ses devoirs. Le citoyen qui connaît ses droits par exemple sait qu’il doit payer ses impôts sans que les autorités communales et municipales ne soient obligées de le lui réclamer. L’article 33 de la constitution du 11 décembre 1990 stipule : « Tous les citoyens de la république du Bénin ont le devoir de travailler pour le bien commun, de remplir toutes leurs obligations civiques et professionnelles, de s’acquitter de leurs contributions fiscales ». Au même moment, ce citoyen jouit pleinement de son droit de contrôler la gestion du maire et de tout le conseil communal. C’est de son droit de demander aux élus locaux la gestion qu’ils font du patrimoine commun. Malheureusement, on ne remarque pas encore cette gestion participative des affaires des communes de notre pays.

Odile HOUNTON

EDUCATION


Les enseignants de la commune de Sèmè-Kpodji menacent de boycotter les concertations pédagogiques à venir


Dans le cadre du suivi de la mise en application effective des programmes d’étude en vigueur, la direction départementale des enseignements secondaires a organisé les 8 et 9 janvier 2009 des journées de concertation pédagogique. Pendant ces deux jours, les enseignants ont échangé sur la confection et la clé de correction des épreuves au niveau des différentes disciplines. Ils ont travaillé dans des conditions très difficiles sans restauration aucune. La fin de cette concertation pédagogique qui devrait être sanctionné par le payement des primes de déplacement aux enseignants, a accouché d’une souri. Les enseignants de la commune de Sèmè-Kpodji sont rentrés chez eux les poches vides comparativement à leurs homologues des autres communes qui sont rentrés les poches pleines. Les différentes primes accordées sont disparate d’une commune à l’autre. A Porto-Novo les primes de déplacement s’élèvent à 2000 FCFA par jour alors qu’à Avrankou, Gbozoumè par exemple, les enseignants ont perçus 4000 FCFA par jour. Dans la commune de Sèmè-Kpodji, la conspiration des chefs d’établissement à en croire les informations digne de foi, à abouti à un taux de 1000 FCFA par jour. Ce mauvais traitement des enseignants par rapport à leur émolument pour le déplacement dans le cadre de la concertation pédagogique a entraîné des contestations et même le refus des enseignants d’émarger les états dans la plupart des établissements. Selon eux, cette modique sommes de 1000 FCFA par jour est insignifiante et constitue une insulte aux enseignants de la commune. Jusqu’à la fin de la semaine dernière c’est-à-dire le 23 janvier 2009, aucun enseignant n’a perçu un rotin dans le cadre des émoluments de déplacement pour les deux jours de concertation pédagogique au niveau de la commune.. « Nous allons simplement boycotter les concertations à venir » a laissé entendre un des enseignants de la commune qui a voulu garder l’anonymat.

Présidentielles de 2011

De fortes pressions sur Bio Tchané( Pour accepter d’être candidat)

· La Donga déjà acquis totalement à sa cause

Depuis des mois, des rumeurs persistantes font état de la candidature probable de l’actuel président de la Boad, Abdoulaye Bio Tchané aux présidentielles de 2011. Pour le moment, l’intéressé n’est pas monté au créneau pour confirmer encore moins pour infirmer ces rumeurs. Mais ce que l’on remarque, c’est qu’il fait l’objet de fortes pressions de la part de certains mécontents du régime du changement.

L’actuel président de la Banque Ouest africaine pour le développement ( Boad) Abdoulaye bio Tchané sera- t-il dans la course pour les présidentielles de 2011 ? Cette question est sur beaucoup de lèvres depuis quelques temps. Quand bien même, l’intéressé lui-même ne s’est jamais prononcé sur la question, des informations concordantes venant de ses amis et de personnalités politiques confirment cette candidature. Il serait plus prudent de ne pas banaliser ces derniers parce que apparemment ils savent de quoi ils parlent. Selon toute vraisemblance, l’homme n’est pas partant. Logiquement, se dire intérieurement qu’il vaudrait mieux pour lui d’attendre son tour en 2016 quand le docteur boni Yayi aura terminé ses deux quinquennats. Mais les choses ne sont pas aussi faciles pour plusieurs raisons. Ces amis politiques pour la plupart originaires du septentrion doivent être en train de lui dire qu’il a des chances de passer à cause des maladresses du président Boni Yayi parmi ceux qui mettent la pression sur Tchané pour qu’il se décide à se présenter aux élections se trouvent le ‘’ G 13’’ , une partie du ‘’ G4’’ sans oublier des anciens ministres du président Boni Yayi qui n’ont pas aimé la façon cavalière dont ils ont été éjectés du gouvernement.


La Donga, un os dure à croquer par Yayi

‘’ La Donga a déjà son candidat pour les présidentielles de 2011. il s’agit de Bio Tchané. C’est un choix irréversible’’. Ces propos proviennent d’un cadre et personnalité politique de la Donga. Il ne faut surtout pas penser que ce dernier est le seul à faire ces genres de déclarations. Une chose est sûre aujourd’hui, les populations de la Donga sont mécontents .Elles estiment que le gouvernement du changement a marginalisé leur localité alors qu’elles ont beaucoup fait pour l’élection de yayi Boni. Pour se venger, ces populations souhaitent avoir un de leur fils à la tête du pays.
Fresnel METONOU

Investiture du maire de Copargo


Idrissou Seidou, la renaissance de l’espoir des populations

L’investiture du nouveau maire de la commune de Copargo dans le département de la Donga a eu lieu le lundi 26 janvier 2009 devant un parterre de personnalités et une foule impressionnante de populations. C’était dans les locaux de la mairie à Copargo.

Autorités, personnalités, parents, amis et invités ont subitement pris d’assaut les locaux de la mairie de Copargo le lundi 26 janvier 2009.Un seul objectif : connaître de visu l’investiture de M Idrissou Seidou, le tout nouveau maire de la commune de Copargo. Après les formalités d’usage concernant la passation de service entre Nicolas Assouda, maire sortant et Idrissou Seidou , maire entrant, l’assistance a eu droit au discours d’investiture du nouvel élu. Dans son speech,la première autorité de la commune de Copargo a laissé entendre que les populations connaîtront de grands changements les années à venir. Mettant l’accent sur la réalisation de l’union des forces vives de la commune, M Idrissou Seidou n’entend pas occulter la valorisation des richesses de ses quatre arrondissements « Mon rêve est qu’au terme de mon mandat, la commune de Copargo soit unie et engagée sur le chemin du développement » a –il martelé. Il n’a pas manqué de rappeler aux populations leur devoir participatif pour la mise sur l’orbite du développement la commune ensommeillée. Mais il a classé parmi ses priorités la sécurité des personnes et des biens. A ce propos il a salué vivement les forces de l’ordre et leur a demandé de l’aider davantage à atteindre l’insécurité zéro dans la commune de Copargo.



Entretien avec M Idrissou Seidou, maire de Copargo
« Il n’y aura pas d’exclusion pour le décollage de la commune »

Le maire de la commune de Copargo dans une interview exclusive accordée au journal Le Projecteur a dévoilé les grandes lignes de son programme. C’était dans les locaux de la mairie, à Copargo, le 26 janvier juste après son investiture.

Le projecteur : Monsieur le maire, quel type de collaboration comptez vous -mettre en place pour le décollage de la commune de Copargo dans le département de la Donga ?

Maire Séidou : je vous remercie pour m’avoir donné l’opportunité de toucher les questions fondamentales concernant le développement de ma commune. Vous savez, les populations attendent beaucoup du nouveau conseil communal. Pour ce faire, il n’y aura pas d’exclusion. Le développement participatif de toutes les filles , de toutes les forces vives et de tous les fils est de mise. Je suis ouvert à tout le monde. Et je suis disposé à écouter le dernier citoyen des quatre arrondissements de la commune de Copargo. Je vais œuvrer pour la cohésion, la solidarité et l’unité dans la commune de Copargo. Je pense que dans cette unité, nous allons concrétiser beaucoup d’idées nouvelles pour le mieux être des populations.

Monsieur le maire, vous avez été élu avec 15 voix sur 15 bien que l’Union pour le progrès ( Upp) à laquelle vous appartenez n’a eu que neuf conseillers contre six pour Fcbe. Ne pensez vous pas que tous fondent leur espoir sur vous et attendent des actions concrètes de vous ?

Tout à fait. Je tiens à remercier sincèrement tous mes collègues pour la confiance placée en ma modeste personne. Durant tout le temps que va durer mon mandat, mon parti politique est la commune de Copargo, son développement et l’épanouissement des populations. Je pense que tous mes collègues et moi , sans oublier le personnel de la mairie allons œuvrer ensemble pour l’unité d’action. En attendant de faire partager la vision de mon mandat avec mes collègues , je pense que les grandes lignes de mes actions vont tourner autour de cinq points :la création des unités villageoises de santé pour assurer le mieux être des populations, la réorganisation des différentes filières agricoles pour promouvoir l’agriculture et valoriser les paysans et assurer la sécurité alimentaire , l’accès à l’eau potable, à un environnement sain, à la scolarisation et à l’alphabétisation, la réinvention des valeurs culturelles et patrimoniales de la commune et la promotions des richesses minières, l’offre d’une sécurité des biens et des personnes . Bien entendu, ensemble avec mes collègues, le personnel de la mairie et les populations, nous allons porter la charge de développement à la poitrine, le gouvernement va nous aider à la porter aux épaules et Dieu va nous la mettre sur la tête.

Comptez vous sur l’accompagnement du gouvernement si tant est que la commune de Copargo serait réputée fief de l’opposition ?

Hum… ; Opposition à qui ? Opposition par rapport à quoi ? Que les dames rumeurs cessent de discréditer les populations. A l’approche de toute élection, les amis politiques partageant la même vision se voient pour décider de l’avancée de leur communauté. Et la commune de Copargo n’a pas fait exception. C’est tout. Je pense que le gouvernement a toujours notre soutien et en retour nous attendons impatiemment son accompagnement pour le développement de Copargo. Les élections sont terminées. Nous nous devons de nous mettre au travail.
Passation de service à la mairie de Copargo
Le discours programme du maire idrissou Seidou
C'est en présence d'une foule en liesse et d'importantes personnalités que M.Idrissou Séibou, le tout nouveau maire de la commune de Copargo, a pris les clés de la mairie des mains de son prédécesseur, M.Nicolas Assouda à la maison des jeunes de Copargo le lundi 26 janvier 2009.
(...) ""Je place mon mandat sous le signe de l'union des filles et fils de la commune de Copargo...Je tisserai la nouvelle corde au bout de l'ancienne"". Ainsi parlait à la maison des jeunes de Copargo le lundi 26 janvier 2009 M.Idrissou Séibou, le nouveau maire de la commune de Copargo. En présence de l'honorable Assane Séibou, de la délégation communale de Tounkountouna et de Djougou, la 1ère autorité de la commune a dévoilé son programme de développement. Les 12 points dudit programme vont être déclinés en des objectifs spécifiques pour être traduire en actions concrètes. Création d'une brigade civile pour appuyer les forces de l'ordre afin de limiter les braquages; création des unités villageoises de santé; construction de nouvelles infrastructures et formation/recyclages en qualité des personnels bénéficiaires; renforcement de la coopération décentralisée et des relations avec les partenaires au développement; luttecontre la faim, la criminalité et la pauvreté; valorisation de l'agriculture, aménagement des pistes rurales; dynamisation des activités socio-culturelles, ludiques et sportives; promotion de la mère et de l'enfant puis promotion de la scolarisation des filles surtout. Ce sont, entre autres, grandes lignes des jalons que M.Idrissou Séibou voudrait poser avec le soutien de ses collaborateurs et de toute la population. Mais avant, le maire sortant M.Jonas Assouda a fait le bilan des 5 ans 11 mois passés à la tête de la commune. Il ressort de ce bilan que 30 modules de classes, 35 points d'eau, 15 blocs de latrine ont été construits et des locaux des arrondissements réfectionnés, d'autres encore en cours. Tour à tour, les représentants du syndicat de mairie, de la société civile, des partenaires au développement sont intervenus pour souhaiter beaucoup de courage au nouveau conseil communal pour s'être engagé sur le chemin de relèvementdes défis nouveaux.
Stafford Abel ADANDE