lundi 2 mars 2009

Couplage ou non des présidentielles et législatives de 2011

Boni Yayi dans un grand embarras

(Il craint de faire des mécontents dans son camp lors des positionnements sur la liste pour les législatives)


Les présidentielles et les législatives de 2011 seront-elles couplées ? Difficile pour le moment de répondre à cette question si l’on actuellement le chef de l’Etat est dans un grand dilemme.

Les prochaines élections présidentielles et législatives sont prévues pour se dérouler en mars 2011. Mais déjà des observateurs attentifs de la vie politique nationale se demandent si ces deux élections seront couplées comme cela a été le cas récemment des communales, municipales et locales. A en croire des sources proches du gouvernement, on apprend que le chef de l’Etat le Docteur Boni Yayi, ne souhaiterait pour rien au monde que les législatives et les présidentielles de 2011 soient couplées. A en croire ces sources, le président de la République aurait non seulement pris la décision de ne pas coupler les législatives et présidentielles, il ambitionnerait également d’organiser les présidentielles avant les législatives. Cette décision s’explique par le fait qu’il craint les mécontentements que pourraient créer les positionnements sur les listes pour les législatives. Seulement, il semblerait que les marges de manœuvre du chantre du changement sont très limitées. Tout calcul fait et aux termes de la constitution du 11 décembre 1990 le prochain président de la République doit prêter serment au plus tard le 6 avril 2011. Pour ce qui concerne les députés de la sixième législature, ils doivent prêter serment le 23 avril 2011. En clair, que ce soit le prochain président de la République ou les prochains députés ils doivent tous être installés dans le mois d’avril 2011. Mais avant ces installations, ils doivent tous être élus. Donc que les législatives et les présidentielles soient couplées ou non ces élections doivent impérativement se tenir en mars 2011.Le couplage s’impose donc naturellement puisqu’il ne serait pas possible d’organiser les législatives deux semaines après les présidentielles. Ce serait faire preuve de gaspillage des ressources. Même si c’est le cas, les listes de candidatures pour les législatives seraient déjà confectionnées et rendues publiques avant les présidentielle. De ces remarques, il ressort que les calculs du président Boni Yayi sont faussés puisqu’il aura à gérer les mécontentements et les frustrations auxquels va donner lieu la confection des listes pour les législatives. Ainsi donc, même si les élections ne sont pas couplées le président Boni Yayi doit confectionner la liste des candidatures pour les législatures avant de se présenter aux présidentielles. On se demande alors comment le président de la République va se sortir d’affaires. Wait and see
Fresnel METONOU

Spêctre


Polémiques autour des fonds de l’escorte : qui veut tromper le peuple ?

Les fonds issus de l’escorte des véhicules d’occasion sont t-ils budgétisés par le gouvernement du changement ? Quelle gestion en a-t-on faite ? Ces fonds ont –ils servi à octroyer les micro crédits de 30.000f CFA aux femmes ? Est-ce seulement les femmes FCBE qui bénéficient de ces crédits ? Nombreux sont les béninois qui souhaiteraient avoir des réponses à ces différentes questions pour savoir quelle opinion ils doivent se faire. Malheureusement on a comme l’impression qu’on ne veut pas éclairer leur lanterne. On préfère les tourner en rond. On préfère leur dire des contrevérités. Bref, on préfère les distraire. Avec la gestion des fonds de l’escorte, les béninois sont devenus des balles de ping pong que le pouvoir du changement et les ‘’ G’’ et ‘’F’’ s’échangent allègrement. Qu’il vous souvienne que suite aux révélations du député ‘’ G13’’ Issa Salifou au sujet des fonds de l’escorte qui ne seraient pas budgétisés et les déclarations du député FCBE Janvier Yahouédéhou, le gouvernement à déployé un bataillon de dix ministres pour répondre. Naturellement, comme on doit s’y attendre, ces ministres ont balayé d’un revers de la main toutes les accusations de l’opposition non déclarée au sujet de la gestion des fonds de l’escorte. Ces ministres ont–ils convaincu ? Nous pensons que non puisqu’ils n’ont pas démontré que les fonds de l’escorte étaient budgétisés. A mon avis, je pense qu’ils se sont seulement contentés de montrer que ces recettes ont une traçabilité. Parce que n’étant pas convaincus par les réponses du gouvernement, Issa Salifou et son groupe sont montés au créneau hier soir lors d’une conférence de presse pour démonter point par point les arguments des ministres. Quel embrouillamini ? Des deux camps qui dit la vérité au peuple et qui veut le tromper ?
Armel FERAEZ

Alternance au pouvoir en 2011



Les jeunes du ‘’ G4’’, ‘’ G13‘’ et ‘’ Force Clé’’ demandent de changer de chauffeur

La coordination nationale des jeunes du G4, G13 et de ‘’Force Clé’’ a effectué le samedi 28 février 2009 au Palais des congrès de Cotonou sa première sortie officielle. Les jeunes des différentes formations politiques de l’opposition non déclarée s’engagent à œuvrer pour l’alternance au pouvoir en 2011

En organisant cette rencontre, l’objectif des jeunes de l’opposition non déclarée consiste à se prononcer sur l’actualité socio politique nationale. Comme c’est le cas de leurs aînés il y a quelques semaines à Abomey et Bohicon, ces jeunes sont unis autour de la jarre trouée du roi Guézo. Le président du comité d’organisation de cette manifestation Béo Aguiar est parti de l’exemple des grands hommes de ce monde à savoir Barak Obama, Nicolas Sarkozi, John Atta Mills et Zouma pour montrer combien la politique peut fasciner le monde et sécréter des gouvernants qui incarnent les profondes aspirations de leur peuple. C’est certainement cela qui fonde leur démarche de mettre sur pied ce creuset. ‘’ Il faut revaloriser la politique. Il faut revaloriser la fonction politique. Car, les schémas apolitiques qui ont fasciné la plupart de nos concitoyens même les plus insoupçonnés, n’a jamais fondé un Etat émergent’’ dira le président du comité d’organisation qui ajoute que le combat des jeunes ‘’ G’’ et ‘’ F’’ est de convaincre les béninoises et les béninois que la politique et la politique doublée d’expériences, dans une démarche unitaire est capable de choses, nobles, que la politique est capable d’émergence. De même, les jeunes des regroupements politiques ‘’ G’’ et ‘’ F’’ estiment que notre pays va mal’’ Nous sommes en pleine zone de turbulence avec un équipage peu rassurant. Un équipage à la recherche perpétuelle de ses marques et qui joue avec le destin de millions de passagers’’.
Des représentants des différentes forces politiques de ‘’ G’’ et ‘’ F’’ sont montés au créneau pour apporter leur soutien aux jeunes. Pour Celestine Zannou, aucune jeunesse ne peut rester en marge de la construction du pays. ‘’ Si une jeunesse tourne le dos à cette mission, c’est qu’elle n’a pas d’idéal’’. Il faut dire que Celestine Zannou a été très acerbe vis-à-vis du gouvernement. Elle a fait des déclarations du genre’’ Avec le gouvernement du changement, le Bénin est dans le hasard…les indicateurs de gouvernance sont mis à mal avec le gouvernement dit du changement’’.
Le Secrétaire général du Parti du renouveau démocratique ( Prd) lors de sa déclaration est allé dans le même sens que madame Zannou. Il dira qu’il s’impose la nécessité de ‘’changer de chauffeur en 2011’’. Le représentant du ‘’ G13’’ modeste Kérékou après avoir déclaré que cette rencontre est le prolongement de ce qui s’est passé à Bohicon, dira que le moment est venu de demander au chauffard qui est au volant de descendre.’’ Il faut les envoyer à l’école pour qu’ils sachent conduire et acquérir de l’expérience.
A l’issue des assises, une coordination nationale des jeunes du ‘’ G4’’ du ‘’G13’’ et de ‘’ Force Clé’’ de 17 personnes a été mise sur pied. Le coordinateur national répond au nom de Mathias Agon du MDs G13.le premier coordinateur adjoint et le second coordinateur adjoint ont respectivement pour noms Béo Aguiar du Psd et Mireille Mariano de la RB
Georges AGBESSI


Le budget 2009 voté comme une lettre à la poste

(L’ambitieux programme d’investissement du maire Arinloyé Raliou)

C’est par 16 voix pour et une contre que le conseil communal de Sakété dans le département du Plateau a adopté mercredi dernier le budget exercice 2009. C’est un budget très ambitieux vu la place de choix que le maire Arinloyé Akanda Raliou et son équipe ont accordée à l’investissement et aux projets de développement.

La commune de Sakété dispose enfin d’un budget pour l’année 2009. L’examen et le vote de ce budget sont intervenus depuis le mercredi dernier. Même les adversaires du maire Arinloyé ont soutenu et défendu ce budget qui fait une part belle à l’investissement. Comme il l’a clairement annoncé devant toute la population de Sakété lors de la cérémonie de son investiture, le maire Arinloyé ambitionne au cours de son second mandat à la tête de cette commune de réaliser plus de projets de développement que lors de son premier mandat Dans le budget 2009 les actions suivante sont prévues : la poursuite des travaux de construction des arrondissements de Sakété 1 et 2, la construction des hangars au marché de Takon, la construction d’un bloc de bureau à la mairie, la constructions de cuisines et de magasins,la construction et la réalisation de sous projets du PNDCC, le paiement des retenues de garantie, les travaux de réhabilitation des bureaux de l’exécutif, la construction de la clôture de l’école maternelle de Sakété centre, la réalisation de sous projet PNDCC à Assa Idiotché, la construction de latrines institutionnelles et les frais de suivi des projets et l’achat de huit motos. Pour ne citer que ces actions là.
Armel FERAEZ

Communauté de la basse vallée de l’Ouémé



Clément Gnonlonfoun élu nouveau président

La Maison des jeunes de la commune de Dangbo dans le département de l’Ouémé a abrité le vendredi 27 février 2009 l’Assemblée consultative de la basse vallée de l’Ouémé regroupant les communes de Bonou, Sô Ava, Dangbo, Adjohoun et Aguégué. Ont pris part à ces importantes assises des chefs services départementaux, les conseillers communaux des communes membres de la communauté de la basse vallée de l’Ouémé, les maires , des adjoints aux maires et chefs d’arrondissements.’’ C’est avec un réel plaisir que je prends ce jour la parole devant cette auguste assemblée pour vous souhaiter au nom des populations de Dangbo, de son conseil communal et en mon nom personnel la bienvenue sur cette terre hospitalière des Wémènou ‘’ a martelé le maire de Dangbo Clément Gnonlonfoun. A l’en croire, Dangbo présente aux diverses délégations qui ont foulé son sol ses remerciements pour avoir porté leur choix sur lui pour abriter cette réunion. Il est revenu à James Dègbo, président sortant de rappeler les conditions de naissance de la communauté des communes de la vallée de l’Ouémé en juin 2006. ‘’ Notre vision est de faire de la basse vallée de l’Ouémé d’ici 2025 l’un des greniers du Bénin, un territoire de bien être social, culturel et économique qui contribue de manière substantielle au PIB’’ Il dira également que l’objectif de la présente assise est de solliciter l’adhésion, la complicité, la mobilisation et l’engagement de tout le monde autour des priorités de leur projet de territoire afin que leur soutien ne fasse pas défaut à leur réalisation effective. A la suite du maire des Aguégués, la parole est donnée au représentant de la SNV .Il dira que la SNV est heureuse de cette initiative. Tout comme le maire de Dangbo, il souhaite que la vallée soit un des greniers du Bénin et continue d’être une terre d’accueil. Il est revenu au représentant du préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau de donner officiellement le top de cette assemblée générale
A signaler qu’un nouveau bureau de la communauté de la basse vallée de l’Ouémé a été mis sur pied à l’issue de cette assemblée générale. Il est présidé par Clément Gnonlonfoun maire de Dangbo Le vice-président répond au nom de Isidore Zinsou maire de Bonou. Gérard Adounsiba maire d’Adjohoun, le maire de Sô Ava et le maire des Aguégué James Dègbo sont respectivement élus secrétaire administratif, le secrétaire aux affaires financières et le secrétaire à la coopération

Fresnel METONOU

Charte nationale des petites et moyennes entreprises et industrie

Le ministre Houaga crée un environnement favorable aux PME et PMI

Depuis sa nomination à la tête du ministère des petites et moyennes entreprises, le Ministre Léandre Houaga se bat pour créer un environnement favorable à ces entreprises. C’est dans ce cadre qu’il a organisé jeudi dernier au Codiam de Cotonou un atelier d’internalisation de la charte nationale des petites et moyennes entreprises.

Le ministère chargé des petites et moyennes entreprises et de la promotion du secteur privé a organisé le jeudi dernier un atelier d’internalisation de la charte nationale des petites et moyennes entreprises et les petites et moyennes industries. Élaboré et adopté par le gouvernement ledit document n’est pas encore connu du grand public. Pour que les cadres de ce ministère puissent aller vers le public il faut qu’eux-mêmes maîtrise le contenu du document. C’est pourquoi ce séminaire a été organisé et a regroupé les cadres du ministère chargé des petites et moyennes entreprises, les membres de la mission de suivi de la charte et les responsables des petites et moyennes entreprises. Au cours des travaux, les participants ont étudié la charte elle-même et son contenu. Ils ont identifié les avantages accordés aux entreprises qui sont prises en compte par le gouvernement à travers la loi de finances et d’autres actions pour la mise en œuvre de la charte.
Au total trois communications ont été présentées au cours de cet atelier. La première s’intitule :’’ présentation de la charte nationale de PME / PMI et du document synthèse de la charte par Biaou Nicolas du ministère de la justice, de la législation et des droits de l’homme. La deuxième communication s’intitule :’’ Avantages octroyés aux entreprises dans la loi de finances 2009. Elle est présentée par Agossou Guillaume. Et la troisième communication a pour thème :’’ Mise en évidence des actions de l’Etat en faveur des entreprises qui s’inscrivent dans la mise en œuvre de la charte. Elle est présentée par Koukou Hyppolyte.

Suite à la réception les dossiers de l’Agence pour la réhabilitation d’Abomey



Houédjissin met en garde les entreprises indélicates

(Il veut que les travaux aillent vite et bien)

Les entreprises sélectionnées dans le cadre de la réhabilitation de la cité historique d’Abomey doivent bien travailler et éviter de traîner si elles ne veulent pas avoir à faire avec le Directeur général de l’Agence pour la réhabilitation de la Cité historique d’Abomey.

Depuis le 10 décembre 2008, l’Agence pour la réhabilitation de la cité historique d’Abomey est crée. Sept jours après c’est-à-dire le 17 décembre l’ancien premier questeur de l’Assemblée Nationale Maxime Houédjissin est nommé par le Chef de l’Etat pour diriger cette Agence. Il s’est aussitôt mis au travail avec la direction générale de l’urbanisme et de la réforme foncière. Mais depuis mercredi dernier tout a finalement abouti. Sous la direction du Directeur adjoint de cabinet Monsieur Sacramento entouré des cadres du ministère Houédjissin a réceptionné les dossiers de la réhabilitation de la cité historique. Dans son intervention le Dg houédjissin déclare’’ Je ne considère pas ma nomination comme une obstruction aux travaux mais une dynamisation pour que les règles du jeu soient respectées’’. Il a souligné que des entreprises ont laissé de mauvais souvenirs aux populations d’Abomey. Il a cité le cas du marché Houndjro.’’ Les engagements qui seront pris avec moi doivent être conduits à terme. En créant cette Agence, le président Boni Yayi veut aller vite et bien afin que les populations touchent du doigt les promesses qu’il leur a faites’’ a martelé houédjissin qui ne tolérera pas que les travaux traînent.
Il faut ajouter l’Agence pour la réhabilitation d’Abomey ambitionne aussi l’amélioration des conditions de vie des populations d’Abomey. Ce populations soutient t-il doivent être impliquées dans les travaux à haute intensité de main d’œuvre.

Fresnel METONOU

Mécontents de la demande d’ajournement du projet de loi sur le médiateur même par les députés Fcbe

Tévoèdjrè et le parti ‘’ Ensemble’’ Tournent dos à Yayi Boni

A l’issue de la réunion qu’il ont tenue à Avrankou samedi dernier, les membres du bureau politique du parti ‘’ Ensemble’’ ont rendu public un communiqué de presse dans lequel ils précisent leur position pas très claire vis-à-vis du gouvernement du changement. Mais en réalité, il n’y a aucune ambiguïté. Les participants à la réunion ont clairement exprimé leurs mécontents parce qu’ils estiment que le pouvoir du changement a oublié leur parti qui pourtant a joué les premiers rôles dans la création de FCBe.

Au cours des travaux qui ont lieu à huis clos et dont nous avons eu des échos, les participants ont dénoncé le pouvoir qui selon eux crée beaucoup de frustrations. A les en croire, en trois ans de pouvoir, le parti ‘’ Ensemble’’ a bénéficié d’un seul portefeuille ministériel confié à Albert Agossou. Mais ils regrettent que celui-ci n’a fait aucune nomination dans son cabinet. En plus de cela, les membres du bureau politique du parti ‘’ Ensemble’’ fustigent le fait que lors de l’examen du projet de loi sur le médiateur de la République, les députés FCBE se sont joints aux ‘’ G’’ et ‘’ F’’ pour ajourner les débats. La liste des griefs des membres du parti Ensemble son le chef de l’Etat sont nombreux. Ce qui fait que beaucoup d’entre eux aux cours des assises de Avrankou ont souhaité que le parti rompt les amarres avec le gouvernement du changement. Mais il s’est fiat que le président du parti et deux ou trois autres responsables du parti qui ont eu pour leur compte ne sont pas de cet avis. Un conseil national est prévu pour trancher définitivement le problème.

Trois questions à maître Kato Attita avocat à la cour




« On rentre dans une prison du Bénin pratiquement pour y demeurer toute sa vie ou pour y mourir »

Q/ Maître Paul Kato Atita, vous êtes avocat à la cour et vous êtes permanemment au contact des réalités dans nos prisons. Quelles peuvent être les causes de cette situation

R
/ Le code de procédure pénale du Bénin est un code qui date de 1967. Dans ce code vous avez des dispositions qui aujourd’hui ne sont plus adaptées ; ou même si elles sont adaptées leur application pose d’énormes problèmes. Quand on est un avocat qui s’intéresse aux matières pénales, on sent tous les jours la nécessité de modifier ce code de procédure pénale ou de faire clarifier des points qui s’y trouvent. Un exemple très banal, mais fondamental dans ce code, c’est la détention préventive. La question de la détention préventive est devenue préoccupante. Moi je m’étonne que les gouvernements successifs même depuis la révolution jusqu’à aujourd’hui ne s’intéressent pas à comment régler ce problème de détention préventive et les prisons sont surpeuplées, sur tout l’ensemble du territoire. Une prison qui est construite pour 200 personnes, en contient jusqu’à 500 ou même 600 prisonniers ; les conditions de vie sont manifestement intenables et on ne fait rien pour améliorer la législation en matière de détention préventive. Aujourd’hui, lorsque quelqu’un rentre dans une prison du Bénin, il ne peut pas dire à quand il va sortir. Même son avocat ne peut dire à quand il va s’en sortir. On rentre dans une prison du Bénin pratiquement pour y demeurer toute sa vie ou peut être pour y mourir. La notion de détention provisoire que nous utilisons n’est plus adaptée, elle devient une détention à vie dans nos prison ; il faut réglementer cela. Il faut faire en sorte que le juge d’instruction qui reçoit quelqu’un dans son cabinet qui le place sous mandat de dépôt, que ce juge puisse savoir qu’il n’a plus la liberté de décider seul comme il veut, quand il veut de comment sortir l’intéressé. Il faut faire en sorte que le juge sache que son pouvoir à lui-même est limité dans le temps. Aujourd’hui, lorsque quelqu’un est placé sous mandat de dépôt et vous formulez une demande de mise en liberté provisoire, vous en formulez tous les jours et c’est des rejets tous les jours. Pendant ce temps, notre code dit que la détention est l’exception et la liberté la règle. Mais dans l’application, ce n’est plus la liberté qui est la règle mais la détention. Vous verrez des gens qui font 10 à 15 ans de détention préventive, vont au jugement et au finish, on dit qu’ils sont acquittés. Mais ils auront déjà passé 10 à 15 ans en détention ; qui va réparer ces préjudices ? Notre code n’en dit rien. Il faut nécessairement fait limiter la détention préventive dans le temps et surtout la manœuvre du juge d’instruction dans ce domaine. Il faut placer le juge d’instruction sous un contrôle rigoureux en matière de détention préventive. IL faut faire en sorte qu’il n’y ait plus de prorogation à l’infinie. Notre code dit que chaque 3 mois ou 6 mois il faut proroger, et les juges prorogent à l’infinie. Un exemple, lorsque le juge d’instruction sait qu’il peut proroger le mandat à l’infinie, comment voulez vous qu’il travaille ? Cela le conduit même à la paresse parce qu’il n’est pas sous pression, sous contrôle de la loi ; il peut laisser un dossier en suspens pendant 3, 4 à 5 ans parce q’il sait qu’il à la possibilité de proroger jusqu’à l’infinie et c’est quand il veut qu’il travaille là dessus. La conséquence, est que les gens s’entassent dans nos prisons, les cabinets d’instruction sont remplis. Donc le problème fondamental dans notre code, c’est la détention préventive et il faut le régler au plus vite. La deuxième chose non moins importante, c’est qu’il faut que le pouvoir lui-même arrête le pouvoir. Dans le code, il y a une situation un peu anormale toujours par rapport à la détention préventive. Si le procureur n’est pas d’avis pour la liberté provisoire, il fait appel, il fait cassation et pendant ce temps, l’intéressé est toujours détenu. Un exemple, dans les procès politico judiciaire au pénal, vous prenez un homme politique qui est peut être mal vu par un pouvoir en place et qui a le malheur de se retrouver dans une procédure pénale, on le garde en prison. Le procureur de la République qui est un homme aux ordres du gouvernement conformément à notre loi, le juge le met en liberté ; il suffit que le gouvernement dise au procureur je suis contre, le procureur va faire appel et le monsieur ne sortira pas. Là, ce n’est plus la volonté du procureur qui transparaît, il peut bien savoir en tant que magistrat que le monsieur à droit de sortir, mais puisse que la loi dit que quand il reçoit l’ordre, il doit l’exécuter, il est obligé de l’exécuter. Ainsi indirectement, quand nous parlons de séparation du pouvoir, s’en est plus une ; la séparation est contournée et affaiblie par la possibilité que la loi et le code de procédure pénale donne lui-même au gouvernement, au pouvoir exécutif de s’ingérer dans la procédure pénale indirectement par le procureur de la république ou le procureur général. Ce n’est pas toutes les fois que le procureur de la république fait appel contre une décision qu’il le fait de lui-même, ce n’est pas toutes les fois qu’il le fait parce qu’il a conscience qu’il faut le faire ; il le fait surtout et souvent, parce que le chef le lui a demandé. Et la loi dit qu’il ne doit pas désobéir à son chef qui se trouve être, le ministre de la justice, le président de la république ou le gouvernement.

Q/ C’est heureux qu’aujourd’hui un projet de loi portant code de procédure pénal est sur la table des députés à l’Assemblée Nationale pour étude. Quelles sont les modifications que vous auriez souhaité qu’on y apporte ?

R/ Tout ce que je vais souhaiter c’est qu’au moment où ces textes seront en discussion, que les députés travaillent avec précaution, qu’ils prennent en compte les observations des praticiens, des gens qui vivent le problème. Je disais tout à l’heure que le procureur sous ordre du pouvoir en place fait appel ; mieux, c’est lui qui doit encore apprêter le dossier pour l’envoyer devant la chambre d’accusation qui va juger. Toujours est-il que s’il est sous pression, il se donnera le temps qu’il veut pour transmettre ; ce qu’on peut transmettre en 24 ou 48 heures, il peut le faire au bout de 6 mois, pendant ce temps, l’intéressé est toujours en détention. Quand la chambre d’accusation libère le détenu, le même procureur a le droit s’il est toujours sous pression de faire une cassation et dans ce cas le détenu est toujours gardé dans les liens de la justice. En clair, c’est des textes qu’il faut revoir, et limiter leur portée, car ils nuisent véritablement aux personnes en détention. Le code de procédure pénale doit être étudié avec minutie. Les interférences entre le code de procédure pénale, les autres institutions, les autres pouvoirs, il faudrait les analyser sur tous les plans. Je fréquente beaucoup de prisons au Bénin, je parcours pratiquement toutes les prisons du Bénin ; les détenus, même ceux que je ne connaisse m’écrive et me relatent les conditions dans lesquelles ils sont appréhendés depuis 5, 8, 10 ans et de comment leur dossier évolue. Quand je lis, je suis révolté. Certains parmi eux meurent en prison sans être jugés. Je suis me souvient du cas d’un certain Gandji Alphonse à qui j’ai rendu visite à la prison civile de Porto-Novo. Il m’a dit que cela fait 7 ans qu’on m’a mis en prison pour un crime que je n’est pas commis ; et depuis lors, la mort est sur le point d’avoir raison de moi, je ne sais quand je vais quitter la prison et innocent je vais mourir en prison. Effectivement, un mois ou deux mois après, il est mort en prison. Il faut donc revoir le code de procédure pénale et le rendre plus humain et plus efficace. Il faut véritablement que la détention soit l’exception sinon ce n’est pas humain. Mieux, Alphonse Gandji n’est pas seul, ils sont deux cousins, le second du nom de Djossou Enangnon est toujours à la prison civile de Porto-Novo, il n’est toujours pas jugé et lui aussi est malade, croulant. Voilà des gens par exemple qui sont soupçonnés d’avoir assassiné, mais qui n’ont jamais reconnus les faits qui leurs sont reprochés. Le cousin de Gandji est actuellement entrain de boucler 8 ans en prison sans être jugé. Quand vous êtes en face des cas de ce genre Dieu seul sait qu’il en a beaucoup d’autres. Alphonse Gandji est rentré en prison le 29 mars 2001, il est mort le 28 septembre 2007 à 6heures 30 minutes sans jamais être jugé. A qui on va jeter le tort, qui va endosser cette responsabilité ? (Violation de droit humain). Il y a une autre faiblesse toujours en matière pénale. Il s’agit du manque d’assistance, il faut que la loi sur l’assistance judiciaire soit mis en application; il y a une ordonnance dans le pays. Il faut que l’Etat permette à ceux qui n’ont pas les moyens de se défendre d’être défendus. Le juge qui met en prison ne le fait toujours pas parce qu’il est convaincu de la culpabilité. Il le fait parce qu’il veut qu’il soit toujours là pour mener des enquêtes.

Q/ Et en ce qui concerne le projet de loi portant code pénal également en étude?

R
/ Le code pénal pose moins de problèmes parce qu’il s’agit de sanctionner des faits que la société considère comme contraire à l’ordre social. Avec cette possibilité qui est donnée aux juges d’apprécier le quantum des peines. Les quelques problèmes à revoir à ce niveau, c‘est peut être revoir la classification de certaines infractions qui sont d’office classées dans la catégorie des crimes mais qui aujourd’hui sont des infractions courantes qu’il faut correctionnaliser, les ramener dans la catégorie des délits pour permettre aux tribunaux ordinaires de les régler rapidement. Certaines autres infractions qui sont dans la catégorie correctionnelle, faire en sorte que le parquet puisse les envoyer sans difficultés en flagrant délit pour que cela soit réglé assez facilement ; revoir la question des contraventions. L’autre chose qu’il faudrait revoir au niveau du code pénal, c’est faire en sorte que les juges soient déchargés. Revoir la qualification de certaines infractions, revoir la compétence juridictionnelle pour permettre aux juges d’être déchargés. Pour former un juge, il faut du temps : faire six ans au cours primaire, avoir le CEP, aller au collège, avoir le BEPC après quatre ans et trois ans après avant d’avoir le BAC. Aller ensuite à l’université et faire 4 ans pour avoir une maîtrise et deux ans en plus avant d’avoir le diplôme de magistrat et par la suite suivre une formation pratique. Vous voyez la durée et ce que l’Etat investie ; un magistrat est un haut cadre. On ne peut pas investir pour former un cadre de ce niveau et le faire asseoir dans un tribunal pour qu’il s’occupe à chaque fois des histoires de vol de poulets, vol de moutons, des abus de confiance sur 10 milles, 20 milles ; même si c’est 50 milles aujourd’hui au 21ème siècle ce n’est pas bon. Il faut nécessairement déclasser certains crime pour pouvoir libérer les juges afin qu’ils puissent s’occuper des affaires véritables, des affaires pour lesquelles la nation à vraiment besoin de leurs compétences ; des détournements de deniers publics, les malversations dans l’administration publique et dans les sociétés d’Etat, les affaires criminelles dignes de ce nom. Parce que les infractions du genre vol de canards, de poulets ou moutons, prennent tout le temps dans nos tribunaux. Elles débordent les rôles en matière pénale. Il faut trouver une formule pour leur règlement. S’il faut aller chercher des officiers de police judiciaire conscients, qui peuvent faire preuve d’honnêteté et de probité, qui dans le règlement au niveau des unités de gendarmerie ou de la police doivent soit sous forme de contravention, d’amande, régler ces genres d’affaires. C’est des dossiers à y bien réfléchir qu’on aurait pu trancher par un flagrant délit ou une citation directe.

Armel FERAEZ



Interview avec le Directeur de DAPI- Bénin, Dominique Sonou

‘’ La situation dans nos prisons est catastrophique’’

Dans l’interview qu’il a bien voulu nous accorder, le directeur de DAPI- Bénin nous parle des conditions inhumaines dans lesquelles vivent les prisonniers au Bénin.

Le Projecteur
: Pourquoi DAPI- BENIN ?

Monsieur Sonou : Cela me rappelle mon papa. C’est en faite mon papa qui était malade au CNHU et j’ai été lui rendre visite quand j’ai constaté que dans sa salle d’hospitalisation, il y avait deux personnes menottées contre le lit sur lequel elles étaient couchées; j’ai posé la question au médecin de savoir pourquoi ils étaient menottés et c’est là qu’il me faisait comprendre que c’est des prisonniers. C’est cela qui m’a révolté et j’ai décidé de créer une structure pour m’occuper de la santé des détenus dans leur lieu de détention.

Monsieur Sounou, vous avez certainement parcouru les prisons de notre pays. Dites nous quel est l’état du milieu carcéral au Bénin et comment y vivent les prisonniers béninois ?
La situation actuelle dans les prisons béninoises est assez catastrophique dans la mesure où, pour une prison de 150 places à Abomey, on dénombre aujourd’hui 1500 occupants. À Cotonou, pour 400 places de prévues, on compte 2500 détenus ; bref au Bénin, il n’y a aucune prison qui n’ait atteint 5 fois sa capacité d’accueil. C’est bien dommage, nos prisonniers vivent mal, et on enregistre des morts tous les jours que Dieu fait dans ces prisons.

Avez-vous des aides ou des soutiens, notamment des autorités étatiques ?

L’Etat béninois ne nous a jamais soutenu ; encore une fois c’est dommage, parce que nous travaillons sous contrat avec l’Etat, mais jamais il ne s’est préoccupé de nous soutenir de quelque manière que se soit. Aujourd’hui, nous sommes passé de la santé dans les prisons à la récupération et à l’internement des enfants des prisonniers. C’est une première en Afrique, une institution non étatique qui s’occupe de la récupération des enfants de prisonniers qui sont entièrement pris en charge. Il y a dans notre centre, une école primaire, une école secondaire et même des ateliers de formation de divers métiers. C’est l’occasion pour nous de remercier le professeur Dorothée Sossa, l’ancien ministre de la justice qui nous a beaucoup assisté, les magistrats qui sont dans l’ombre et qui nous apportent leurs aides.

Parlez-nous un peu des difficultés que vous rencontrez par rapport à cette mission que vous vous êtes assignée.

Ce que nous faisons est hautement humanitaire et social. Comme difficultés, nous sommes confrontés à des résistances au niveau de l’administration, surtout au niveau du ministère de la justice. Nous avions initié par exemple un projet de sensibilisation et de formation de tous les huit milles détenus du Bénin sur les droits et devoirs des prisonniers. Alors, ce projet n’a pas eu l’assentiment du ministère de la justice ; or, le financement est disponible ; c’est les allemands qui veulent nous aider, mais malheureusement, le ministère béninois de la justice refuse de nous accorder une autorisation. Depuis six mois environs, notre demande d’autorisation est restée sans réponse. Or nous pensons que ce projet permettrait aux juges d’aller un peu plus vite, parce que les gens font la détention préventive pendant dix ans. C’est aberrant, ‘est extrêmement grave. Si nous voulons que notre pays soit réellement un pays de droit, il ne faudrait pas qu’on prive certains de nos concitoyens de ce droit de connaître leurs droits et devoirs.

Pourquoi selon vous le ministère refuse t-il de vous accorder cette autorisation ?

Je ne sais pas. Peut être que l’ignorance de la population carcérale de ses droits arrange certains ; je ne pense pas que ce soit le cas du gouvernement de mon pays .
Armel FERAEZ

Situation carcérale au Bénin

Plus de 8000 détenus dans l’anti-chambre de la mort
(Le ministre Tokpanou interpellé)

Dans DaPI-Info Tome 1, Dominique Sounou le directeur de DAPI-Info Ong peint la situation carcérale au Bénin où il reste beaucoup de choses à faire pour améliorer les conditions de détention dans les prisons béninoises.

A ce jour, le Bénin compte neuf prisons civiles en activité avec plus de 8000 détenus. Cette situation de pléthore dans nos prisons donne lieu à la propagation très rapide des maladies contagieuses. De même, le constat fait dans les prisons au Bénin montre que les rigoles pour le drainage des eaux usées sont à ciel ouvert. Ce qui est un terrain favorable à l’éclosion des larves et la multiplication des moustiques. Un autre constat fait montre que dans la plupart des prisons béninoises les bâtiments ne sont pas aérés du moment où ils n’ont que de petites ouvertures servant de fenêtres. La conséquence de cet état de chose est que très souvent dans nos prisons des détenus étouffent. Un autre constat fait montre que les bâtiments où sont gardés les détenus manquent de toilettes. Par conséquent après la fermeture des bâtiments, les détenus sont obligés de faire leur besoin dans un grand pot placé dans un coin du bâtiment.
Il est constaté également que les prisons béninoises ne disposent pas de robinets en nombre suffisant sans oublier que le débit de l’eau est très faible. Il résulte de cette situation que des prisonniers font des mois avant de se laver.
Il faut également noter que dans les prisons du centre et du nord, la vidange des fosses septiques pose de sérieux problèmes. Par conséquent les prisonniers sont obligés de faire ce travail eux-mêmes avec les mains nues.
Le directeur de DAPI—Bénin a également déploré dans son livre le fait que 70% des prisonniers béninois sont en détention préventive
Armel FERAEZ

Presidentielle de mars 2011

Le schéma des ‘’G’’ et ‘’ F’’ pour déposer Boni Yayi

A deux ans de l’élection présidentielle beaucoup de forces politiques coalisées se mobilisent pour déposer tout doucement le Dr Boni Yayi et porter à la présidence de la République Abdoulaye Bio Tchané. Voici en bref le schéma orchestré pour réussir. Par monts et par vaux il faudrait em Selon ce schémas il faut par monts et par vaux empêcher le président Yayi de revenir en 2011.

Entre la politique et le développement, le quel vient en première position ? L’actuel président de la république tente de répondre en vain à cette question. Au point où des forces coalisées sont décidés à lui arracher le pouvoir en mars 2011. En effet, l’entrée vive et avec fracas du président de la boad, M.Adboulaye Bio Tchané, dans la course présidentielle, vient bouleverser les donnes. Dans leur plan de conquête du pouvoir en 2011, les forces coalisées de l’opposition non déclarée, ont déjà mis en place les têtes de pont. Dans le septemtrion, c’est M.Abdoulaye Bio Tchané. Au centre, c’est M.Léhady soglo. Et au sud, c’est Me Adrien Houngbédji . Ces trois hommes fortement soutenus par une soixantaine de députés de la 5e législature, des anciens présidents de la république pour réparer des préjudices, des maires et élus locaux, sont en train de monter leur cote de popularité. Le 1er, M.Abdoulaye Bio Tchané a commencé déjà un travail de fourmi dans la sous-région. Il n’y a pas encore ce jour où il ne multiplie ses contacts et ne noue des contacts de sortie de misère avec les populations. Les meneurs de la campagne sont en train d’être installés en sourdine dans tous les hameaux. La stratégie ne se dévoile pas. On fait constater et on surprend. La région de la Donga est balisée. L’Atacora mord déjà à l’appât. Et le cap est mis sur le Borgou et l’Alibori. Comme quoi le fils de la donga, M. Abdoulaye Bio Tchané est le messi du sptentrion. Le leitmotiv, c’est de tout mettre en œuvre pour sortir au second tour. Et certainement, la candidature de Bio Tchané va aussi bousculer les voix de Boni Yayi dans le département des collines. Au centre et dans le littoral, la Renaissance du Bénin battra son plein avec la candidature de M. Léhady Soglo, l’actuel 1er adjoint au maire de cotonou. Une grande partie du littoral et les départements de l’Ouémé et du Plateau sont les espoirs du Me Adrien Houngbédji. Et ce dernier travaille déjà à cela. Lui, ses députés et les forces coalisées dispersées çà et là n’entendent pas laisser échapper l’ultime occasion. Mais le plus difficile est comment accédé au second tour.
Equation difficile à résoudre.
Abdoulaye Bio Tchané, Léhady Soglo et Adrien Houngbédji. Qui de ces trois personnalités va contrer Boni Yayi éventuellement au second tour de la présidentielle de 2011 ? Là se trouve l’équation difficile à résoudre .Dans cet ensemble des « G », « F » et forces coalisées, chacune de ces 3 personnalités doit se battre sérieusement pour être au second tour. C’est dire donc que tout en étant ensemble, les énergies seront dispersées dans les grands fiefs. Et comment ces candidats parviendront à réussir cette étape fondamentale ? Encore la base est interpellée. Et les yeux sont rivés vers les élections qui départageront chacun. Le danger qui guette l’opposition non déclarée.
Les forces politiques, ne partageant pas la même façon de gestion du pouvoir par la président Boni Yayi prennent un gros risque. Les « G » et « F » et d’autres encore voudraient signer leur mort politique en 2011. Eh. Attention ! Attention au revers de la médaille. Si jamais Boni Yayi parvenait à reprendre le pouvoir en 2011 malgré toutes les peines et péripéties qu’ont lui auraient crées alors les vieux dossiers et démons vont être réveillés. Etant entendu que parmi les « G » et « F » des personnalités ont eu à gérer les affaires d’Etat et auraient des dossiers pendant à la justice. On s’inscrit bien sur dans le cas où Boni Yayi passerait sans la grosse machine des « G » et « F ». Même si cette hypothèse est à l’extrême, il va falloir compter avec. Le second mandat de Boni Yayi risque être un purgatoire pour les opposants non déclarés.
Confirmation de Bio Tchané
« J’ai l’intention de déposer ma candidature à la présidentielle de 2011. Rien ne peut m’empêcher de poser un tel acte. Si je ne l’avais pas fait en 2006, c’est parce que le président Kérékou d’alors était resté muet sur le choix de son dauphin. Et comme j’avais travaillé sous lui, je ne pourrai pas me précipiter, je suis candidat et je pense avoir le soutien de tous et de tous »
Stafford Abel ADANDE

jeudi 12 février 2009

Positionnement de la RB sur l’échiquier politique national


Rosine Soglo apaise enfin l’inquiétude de ses alliés ‘’ G’’ et ‘’ F’’

*Epiphane Quenum menacé de sanctions

(Lire sa déclaration liminaire à l’occasion de la conférence de presse du vendredi 06 février 2009)

Des doutes ont commencé par planer sur le positionnement de la Renaissance du Bénin depuis le vote du budget général de l’Etat gestion 2009. Ces doutes ont pris de l’ampleur avec les récentes déclarations du député Epiphane Quenum qui n’a pas fait dans la dentelle avant de vouer aux gémonies les alliés de la RB que sont les ‘’ G’’ et ‘’F’’. Les explications données par Lehady Soglo et de son père le président Nicéphore Soglo n’ont pas réussi à apaiser les ‘’ G’’ et ‘’ F’’. Mais il a fallu que la présidente de la RB Rosine Soglo, de retour des soins en Afrique du Sud, monte au créneau pour rassurer les uns et les autres. Sa position est claire et sans ambiguïté. Son parti la Rb refuse d’aller au gouvernement. Rosine Soglo dira également sans ambages que le parti des ‘’ Hwézèhouè’’ reste et demeure attaché aux décisions prises par la coalition des ‘’G’’ et ‘’ F’’ à Abomey et Bohicon.En ce qui concerne les récentes déclarations de Epiphane Quenum, la réponse de la présidente de la Rb montre que le député risque de se faire tirer l’oreille par les instances du parti. Seulement, Rosine Soglo n’entend pas livrer son militant en public.

Déclaration liminaire


Mesdames et Messieurs les journalistes,

Les exercices de ce genre sont rarissimes dans ma carrière politique. J’ai décidé de donner cette conférence de presse à cause de tout ce qui a été dit sur ma personne et sur mon parti, la Renaissance du Bénin depuis plusieurs mois, bien que je sois largement vaccinée, étant habituée à ces turbulences.

Je commencerai par remercier tous ceux qui se sont préoccupés et se préoccupent encore de mon état de santé. Grâce, à leur soutien, j’ai l’énergie nécessaire pour traverser, avec l’aide de Dieu, cette étape de ma vie. Comment oublier les militantes et militants de la Renaissance du Bénin qui sont restés en communion avec ma famille et moi et qui, malgré tout, ont continué à défendre nos idéaux communs ? Dieu merci, comme vous le voyez, je me porte bien.

Chers amis, Les échos qui me parviennent me font croire que certains compatriotes se posent toujours des questions sur le positionnement de la RB sur l’échiquier politique national ; et des appréhensions que je pensais avoir réglées en signant un communiqué de presse le 23 janvier 2009, continuent d’habiter certains esprits. La position du parti a été à l’occasion clairement exprimée et reflète celle bureau politique tel que rappelé par le communiqué de presse. Je l’assume entièrement. Comme vous le savez, il a été rappelé l’appartenance et l’attachement du parti à la déclaration du 12 mars 2008 ainsi qu’aux décisions du séminaire d’Abomey et de Bohicon. La même déclaration a jugé de l’inopportunité d’une entrée de la RB au gouvernement. Je l’assume aussi entièrement. Tous ceux qui connaissent mon parcours politique savent très bien les fondements de mon combat. La parole donnée, pour moi, est sacrée. La traîtrise, le mensonge, le dol et la ruse ne font partie vous le savez ni de mon vocabulaire, ni de ma pratique.

Cela m’amène à dire toute ma consternation devant la campagne d’intoxication engagée contre la RB dans les médias et qui véhicule l’idée d’un positionnement opportuniste après les choix du parti lors du vote du projet de budget (exercice 2009) et de l’étude de la proposition de loi portant modification de la loi organique de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication. Qu’en est-il de ces deux volets agités dans les journaux comme une marque de désolidarisation vis-à-vis de partenaires ?

Mesdames et Messieurs les Journalistes, Il est important de rappeler ici que le projet de budget a été adopté à l’unanimité des députés présents, je le répète bien, à l’unanimité. Moi, Rosine VIEYRA SOGLO, je n’ai pris part au processus qu’à la dernière phase, c’est-à-dire en plénière. À mon retour au pays en pleine session budgétaire, j’ai rencontré tous les partenaires politiques de la RB. Jamais, l’option d’un rejet éventuel du projet de budget n’a été retenue. Tous les comptes rendus qui m’ont été faits se rapportent à la question des amendements. Or la soumission des amendements à la commission budgétaire doit se faire au moins 72 heures avant le débat général en plénière. Ayant eu en outre les assurances auprès du gouvernement et de son Chef, d’une intégration au budget de tous les amendements de la coalition G4, G 13 et Force Clé, il ne restait qu’à vider ce dossier sans chercher à créer des tensions supplémentaires inutiles pour le pays. Tel a été le sens de mon plaidoyer auprès de mes collègues qui n’y ont trouvé aucun inconvénient et le budget a été voté. Je l’ai fait en toute bonne foi, croyant que tous les amendements avaient été effectivement intégrés y compris ceux relatifs aux communes proposées d’ailleurs par la Renaissance du Bénin. Ce n’est que par la suite que nous avons constaté que les choses ne se sont pas déroulées comme prévues et que les budgets des communes se trouvent amputés des 2/3.

Je tiens à dire que la RB est un parti responsable. Nous avons été dans l’opposition et dans une coalition majoritaire à l’Assemblée nationale pendant le régime KEREKOU et nous avons alors toujours évité de bloquer le fonctionnement de l’Etat en votant le budget sous réserves d’amendements. Je suis désolée de constater que des gens assimilent cet esprit républicain à de la traîtrise ou à du marchandage car nous sommes des responsables et le Président Nicéphore SOGLO a dirigé ce pays. Le combat politique ne saurait être assimilé à une prise en otage perpétuelle de la population. Ce qui me permet d’évoquer la question de l’ajournement de l’étude de la proposition de modifiant la loi organique sur la HAAC. Notre positionnement ne trahit aucun consensus obtenu avec nos alliés. Nous avons souscrit à l’ajournement afin de parvenir justement à ce consensus avec nos amis politiques. Les contacts se poursuivront donc à cet effet. Il ne s’agit donc pas d’un repositionnement opportuniste. C’est contraire, vous le savez, à mon tempérament et à la doctrine du parti.

Au sujet des déclarations de quelques personnalités de la RB et qui ont suscité beaucoup de réactions au sein de l’opinion publique, je réaffirme que la RB est encore dirigée par Rosine VIEYRA SOGLO. C’est un parti que j’ai fondé et tenu avec rigueur depuis près de 15 ans. A la RB, seules nos instances sont habilitées à connaître de la conduite de nos militants. Je ne me donnerai jamais en pâture à des fabricants d’opinion sur la place publique.

Nous travaillons actuellement à l’avenir de notre parti à travers ses structures de base et ses instances dirigeantes. En cela, j’en appelle à la mobilisation des militantes et des militants afin qu’ils se tiennent prêts au moment opportun à participer à toutes les grandes décisions qui engagent la vie du parti.

Je vous remercie de votre attention.

Cérémonie d’investiture à Sèmè-Podji


Le ‘’pasteur’’ Gbèdan indispose ses invités

Au lieu d’une véritable cérémonie d’investiture, les personnalités, militants et les populations qui ont fait vendredi dernier le déplacement de Sèmè-Podji ont plutôt assisté à une prêche sur fond de remerciements à Dieu et au chef de l’Etat qui lui a permis de reconquérir son poste. Ce qui a naturellement ennuyé nombre d’invités qui s’attendaient plutôt que le nouveau et ancien maire évoque quelques lignes de son programme d’action.

‘’ Que tes ouvres sont belles. Que tes œuvres sont grandes. Seigneur, seigneur, tu nous combles de joie…’’ ; ‘’ Gloire à Dieu Alléluia ;’’, ‘’ Il est merveilleux notre seigneur Jésus Christ’’. L’ancien nouveau maire de la commune de Sèmè-Podji a carrément transformé la cérémonie de son installation en une séance de prières intenses ponctuée de chanson. Au lieu de se concentrer sur son discours pour faire son bilan et dire ses perspectives pour son nouveau mandat, Gbèdan a passé tout son temps à prier pour remercier Dieu qui lui a permis d’être réélu à la tête de la commune. Naturellement, parmi ses invités certains étaient visiblement ennuyés. D’autres n’ont pas réussi à se maîtriser et ont passé tout leur temps à rire aux éclats. Certains se demandaient depuis quand Gbèdan est devenu un grand croyant au point de réciter à n’en point finir des psaumes et des passages bibliques. Le maire de Sèmè-Podji était en pleine inspiration divine quand la bâche qui couvrait le podium des officiels a été soufflée par le vent. C’est la débandade totale. Malheureusement dans la foulée une barre en fer tombe sur la tête de l’ancien député Timothée Zannou. Ce dernier a perdu connaissance. Sa tête est enflée. Rapidement il a été évacué au centre hospitalier départemental de l’Ouémé. Pendant ce temps le ‘’pasteur ‘’ Gbèdan intensifie ses prières ‘’ ‘’J’ordonne aux vents de se calmer. Au nom de jésus. Gloire à Dieu’’

James Sagbo rompt le silence après son départ de la direction générale de la douane

« J’œuvre pour que FCBE de Sèmè Podji soit à l’avant-garde de la victoire du Pdt Boni Yayi en 2011 »

Depuis son départ de la tête de la Direction Générale de la douane, James Sagbo a observé le silence. Mais l’homme a accepté de se confier à votre journal qui l’a rencontré à Sèmè –Podji vendredi dernier sur les lieux de l’investiture du maire Mathias Gbèdan.


Le projecteur : Vous venez d’assister à l’installation du nouveau conseil communal de Sèmè-Podji. Dites nous vos impressions

James Sagbo : Je ne vais pas vous mentir. Vous devinez déjà mes sentiments. J’ai comme l’impression que je fais partie des plus comblés ce jour en tant que natif de la commune de Sèmè-Podji et l’investiture de Mathias Gbèdan au poste de maire de Sèmè-Podji est un pari que nous avons gagné. Un pari parce que les gens ont trop parlé. Il y a eu trop de mauvaises nouvelles qui ont circulé alors que réellement FCBE dont je suis membres à part entière a les bras ouverts pour accueillir tout le monde. Comme vous le constatez aujourd’hui, le nombre de présence à cette cérémonie dépasse largement le nombre d’invités.

Le projecteur : Après l’euphorie de la victoire, pensez-vous que la situation de tension va se calmer pour permettre au maire de travailler ?

James Sagbo : Mais oui. Je vais vous dire que nous connaissons tous les nouveaux conseillers de Sèmè-Podji. Même ceux d’en face sont des amis

et des parents. Je les connais pour la plupart. Ce sont des gens qui aiment le développement. Donc à partir de cet instant je pense que si le conseil communal met en place un programme d’actions cohérentes et juste, je ne vois pas de raison pour que nos amis d’en face puisse boycotter le travail surtout si l’on sait que le plus important c’est que Sèmè-Podji se développe. Si un conseiller ne se met pas au service du développement, ce conseiller sera complètement dépassé par les évènements.

Le projecteur : Monsieur le DG, on apprend que tous les problèmes du maire Gbèdan viendront certainement plus des conseillers FCBE. Que pensez vous de ces affirmations ?

James Sagbo : Des rumeurs circulent et font état de ce que au sein de FCBE même des gens vont créer des problèmes à Gbèdan. Moi je ne pense pas. Vous avez vu dans le camp de FCBE pour l’élection du maire ce qui s’est passé. Les 13 conseillers que nous avons sont restés fidèles et du côté du Prd également les 9 plus trois indépendants sont également restés fidèles. Cela veut dire que c’est des gens qui se connaissent très bien. Pour cela moi je pense que le bloc FCBE ne va pas se disloquer pour le fait que sur le terrain il y avait eu des velléités au départ. Mais ils ont fini par comprendre l’enjeu de la réélection de Gbèdan . Le programme d’action du maire Gbèdan sera le programme de tout Sèmè. Je pense que les fils de Sèmè-Podji quel que soit leur bord seront obligés d’adhérer à ce programme de développement

Le projecteur : Entretenez vous de bon rapports avec le président boni Yayi après votre départ de la Direction Générale des douanes ?

James Sagbo : De très bons bons rapports. D’ailleurs, je fais partie du cheval de bataille du Président de la République surtout à Sèmè Podji. Je vais œuvrer davantage pour que FCBE à Sèmè-Podji soit à l’avant-garde de la victoire du Président Boni Yayi en 2011. Il n’y a pas de raison pour qu’en 2011 la victoire ne soit pas du côté de FCBE.

*Suite à l’accident dont il a été victime, Thimothée Zannou parle de ses mésaventures

J’étais là où il avait les officiels. Il s’est fait que par pur hasard c’est sur moi que la bâche, la barre était tombée. Et avec promptitude les gens se sont occupés de moi et nous sommes partis à l’hôpital. Lorsque je mettais ma main sur la tête, j’avais l’impression que c’était deux têtes. Environ trente minutes après cela, tout est revenu à la normale et le docteur ne voyant rien de mal s’est dit qu’il ne sert à rien de me garder plus longtemps à l’hôpital. Je me sens maintenant tout à fait en bonne forme. Je n’ai même pas de maux de tête actuellement…le coup que j’ai reçu était fort… Je dois remercier Dieu. Ce qui m’ai arrivé pouvait arriver à tout un chacun mais le hasard a fait que c’était moi…je suis encore en forme. S’il fallait reprendre cette cérémonie encore une fois je suis prêt à être à l’avant-garde.


Fresnel METENOU

Nouveau découpage territorial au Bénin



Elus et Populations du Plateau dénoncent l’injustice de la commission Adjaho


* Ifangni, Sakété et Adja-Ouèrè exigent d’être érigés en département avec Sakété comme chef lieu

A l’instar des populations d’autres régions de notre pays, celles des communes de Sakété, Ifangni et Adja-Ouèrè s’insurgent contre la nouvelle proposition de découpage territorial faite par la commission Adjaho. Soutenues par les élus locaux, ces populations estiment que ce n’est pas juste que les cinq communes du Plateau forment seulement un seul département .Elles estiment que la commission doit aussi ériger Sakété, Ifangni et Adja –Ouèrè en département.

‘’ Est-ce parce que nous ne sommes pas descendu dans les rues pour manifester que la commission Adjaho nous a oubliés. Sinon comment comprendre que les cinq communes du Plateau forment un seul département alors que ailleurs même deux petites communes sont érigées en département. C’est injuste et nous allons réagir.’’ Martèle un instituteur originaire de Sakété à la rétraite, ‘’ J’ai été totalement déçue par le Ministre Richard Adjaho et les membres de sa commission. Moi qui leur faisait confiance vu la qualité et l’expérience de ceux qui composent la commission. Qu’avons-nous fait dans le Plateau pour ne pas bénéficier d’un second département. Il faut que le travail soit repris.’’ Affirme sur un ton menaçant un cadre d’Ifangni en service à Porto-novo. Elles sont nombreuses les populations du Plateau qui s’indignent du nouveau découpage territorial proposé par la commission Adjaho. Parmi ces populations se trouvent celles du plateau et des communes de Saketé, d’Ifangni et Adjaouèrè.

Maires et élus locaux aussi déçus

Les populations du Plateau ne sont pas les seules déçues par ce découpage. Les élus locaux et les maires le sont aussi. Dans le communiqué final qu’ils ont rendu public suite à leur rencontre jeudi dernier à Ifangni, les maires et élus locaux de cette commune et celle d’Ifangni ont unanimement désapprouvé le découpage territorial proposé par la commission Adjaho. Après avoir fait savoir que ce n’est pas avec la violence qu’ils vont réclamer leurs droits. Ils annoncent qu’ils organisent bientôt une conférence de presse pour exprimer publiquement leur désaccord par rapport à ce découpage territorial. De même, ils proposent alors que la 21ème circonscription électorale composée des communes d’Ifangni, Sakété et Adja-Ouèrè soit érigée en un département avec Sakété comme chef lieu. Ledit département pourrait être baptisé « Département d’Aguidi » qui est une source d’eau qui traverse les trois communes.

Armel FERAEZ

Coopération intercommunale entre Sakété et Ifangni



Arinloyé et Fafoumi jettent les bases du partenariat entre les deux communes

La salle de réunion de la commune d’Ifangni dans le département du Plateau a abrité le jeudi 5 février dernier une séance de travail entre des conseillers communaux de Sakété et d’Ifangni. L’objectif de cette rencontre comme l’ont indiqué les maires Arinloyé Raliou et Raymond Fafoumi est de jeter les bases d’une coopération intercommunale afin d’assurer le développement des deux communes.

Au total cinq points étaient à l’ordre du jour de cette rencontre à savoir : la construction du pont de Sokou et le bitumage du tronçon Ayita –igolo, la question du découpage territorial, la gestion de l’hôpital de zone de Sakété- Ifangni, les rapports de bon voisinage entre les deux communes et les échanges entre les chefs d d’Arrondissement des deux communes. En ce qui concerne par exemple le point relatif à la construction du pont de Sokou et le bitumage du tronçon Ayita-Igolo, les élus locaux ont décidé de la mise sur pied d’un comité intercommunal composé de trois élus de chaque commune et des secrétaires généraux des deux mairies. Ledit comité est chargé du suivi de toutes les décisions issues des rencontres du partenariat entre les deux communes.

En ce qui concerne les rapports de bon voisinage entre les deux communes, les conseillers communaux ont estimé qu’il n’y a aucun conflit entre les populations des deux localités et que les rapports de bon voisinage sont pour le moment satisfaisants.

Pour ce qui est des échanges entre les chefs d’arrondissements des deux communes, il est prévu des rencontres périodiques pour des échanges d’expérience.


Armel FERAEZ

Formation sur le bon usage des produits phytopharmaceutiques et autres pesticides

Vers la fin de l’invasion des champs de production de la vallée de l’Ouémé

Des agriculteurs de la Vallée de l’Ouémé suivent depuis quelques jours une formation sur le bon usage des produits phytopharmaceutiques et autres pesticides pour se libérer de l’invasion des insectes

Plus qu’un phénomène saisonnier, on traverse actuellement le temps où les insectes ravageurs s’imposent aux agriculteurs. Dans la vallée de l’Ouémé, ces insectes rangés en peloton prennent d’assaut les champs de maraîcher et de produits vivriers. Toutefois, l’heure n’est plus encore au découragement. Les autorités du secteur agricole face à cet état de chose ont dépêché une équipe chargée de sensibiliser les agriculteurs sur le bon usage des produits phytosanitaires afin de pallier aux dégâts des insectes dévastateurs. Ainsi, les agriculteurs ont été sensibilisés sur le choix des pesticides à utiliser, le respect des doses prescrites et les dispositions à prendre avant, pendant et après l’emploi de ces pesticides. Une mauvaise utilisation peut faire courir des risques d’intoxication. A cet effet, le formateur a précisé qu’en cas d’intoxication il faudra éviter de prendre du lait ou l’huile et courir avec la boîte de pesticide vers un médecin. Espérons que ces acquis permettront aux agriculteurs de garantir une bonne récolte à la fin de la saison.

Fidèle KENOU

Après cent jours à la tête du ministère des enseignements maternel et primaire


Le ministre Zacharie Félicien Chabi dresse un bilan satisfaisant

Après avoir passé cent jours au ministère des enseignements maternels primaires, le ministre Zacharie Félicien Chabi fait le bilan de ses réalisations. C’est au cours d’une conférence de presse donnée le 30janvier 2009 dans la salle de conférence de la commission nationale béninoise pourl’UNESCO (CNBU) à Porto-Novo


« Comme les aiguilles d’une montre, les jours après ma prise de fonction comme ministre des enseignements maternels et primaires se sont inexorablement écoulés et ont atteint les cent jours ce 30 janvier 2009. Le chemin parcouru paraît court, mais combien significatif quand on s’arrête pour considérer les résultats tangibles obtenus en si peu de temps ». C’est par ces propos que le Ministre Zacharie Félicien Chabi a démarré la conférence de presse. A l’en croire c’est une occasion pour établir la communication avec la presse et faire le point de ses cent premiers jours. C’est ainsi que le ministre a énuméré la poursuite de la politique de construction des infrastructures sociales entreprise par ses prédécesseurs à savoir, la réception provisoire des chantiers de construction des écoles normales d’instituteurs d’Allada et de Dogbo, celles des écoles modernes en construction à Djougou et à Kétou, l’inauguration de plusieurs modules de classes, l’implication personnelle du ministre dans les négociations avec la banque mondiale en vue de la mise en vigueur de l’accord de programme Fast Track Initiative/Fonds Commun Budgétaire (FTI/FCB), le renforcement du dialogue social avec les partenaires sociaux, l’accélération effective du traitement des dossiers de contrats des enseignants communautaires reversés en agents contractuels de l’Etat, la parution des actes de reclassement en B1 des enseignants titulaires du CAP et la refonte des textes relatifs aux mouvements du personnel pour ne citer que ceux-là. A tout ceci s’ajoutent, la correction des cas de mutations ou de nominations erronées, le lancement officiel le 9 décembre 2008 de la formation initiale complémentaire de 3 520 enseignants contractuels, recrutés en septembre 2007, le renforcement du personnel enseignants par le recrutement de 464 contractuels titulaires du CEAP et CAP, la prise d’arrêté pour permettre le paiement des indemnités aux titres des années 2006, 2007 et 2008 aux encadreurs des écoles normales d’instituteurs, la relance de la construction du bâtiment devant abriter le cabinet du MEMP dont l’achèvement est prévu pour août 2009. Pour le ministre ce bilan n’aurait pas été atteint sans le concours de ses collaborateurs, les partenaires techniques, financiers, les organisations syndicales ainsi que les associations de parents d’élèves.


Armel FERAEZ

lundi 9 février 2009

OPTIQUE


Le Bénin déjà en campagne électorale pour 2011 ?

Des déclarations politiques des leaders des mouvements et partis politiques fusent depuis, rues, ruelles et hameaux du Bénin. Les unes pour rassurer Boni Yayi, et les autres pour préparer son départ de la tête du pays en 2011. A toutes ces déclarations, il faudrait ajouter les bruits au parlement. Ces bruits, pour la plupart, ont pour objectif la déstabilisation du régime du changement. Les groupes des députés de l’opposition non déclarée saisissent la moindre occasion lors des séances plénières pour dénoncer les élans propagandistes du président Yayi. Mais ce faisant, eux aussi, ils soignent leur image de marque pour l’élection présidentielle de mars 2011. L’autre chose encore, ce sont les ballets folkloriques doublés de visées électoralistes qui s’organisent au moment des inaugurations, mises en service officiel, remises de sites et réceptions provisoires des infrastructures de l’Etat. Militantes en militants saisissent ces temps pour pavoiser les lieux des banderoles à l’effigie de ‘Cauris’. Dans cette même intention, il n’y a pas ce samedi, ce dimanche et même ce jour férié où des organisations politiques ne se mobilisent pour affûter leurs armes pour 2011. Il n’y a donc pas de raison pour ne pas affirmer, sans grand risque de se tromper, que le Bénin est déjà en campagne électorale pour 2011. Et dans ce cas, le pays pourrait vivre au ralenti pendant plus de deux ans. Le président Boni Yayi doit donc veiller au grain et ne pas se laisser induire en erreur.

Stafford Abel ADANDE

Spêctre



Après les mic-mac , les masques tombent à la RB

Il n’y a plus aucun doute. La Renaissance du Bénin est définitivement dans la mouvance. Il suffit de suivre les débats sur la proposition de loi sur la haute autorité de l’audio-visuel et de la communication mardi dernier et les interventions de la présidente et du député Epiphane Quenum pour se rendre à l’évidence que le parti des Soglo ne partage plus la vision des ‘’ G’’ et ‘’F’’. Les points de vue qu’ils défendent depuis quelques temps sont diamétralement opposés. Il faut dire que le revirement de la RB a commencé depuis le retour au pays de Rosine Soglo après de longs mois de maladie. Elle a beaucoup œuvré pour que le projet de budget 2009 soit adopté. D’aucun ont cru que la RB allait se remettre en cause pour se conformer de nouveau à la ligne de conduite des ‘’ G’’ et ‘’ F’’. Ceux là se sont réjouis quand lors la cérémonie de présentation des vœux le maire de Cotonou et président d’honneur de la Rb a réitéré l’appartenance de la Rb aux ‘’ G4’’. Au même moment, les agissements des membres de sont partis au parlement fragilisent l’opposition non déclarée et prouvent que le parti des ‘’ Houézèhouè’’ est dans la mouvance.
Armel FERAEZ

Tractations en vue de l'élection du maire de sèmè-podji

Après la victoire des Fcbe à Aholouyèmè à Sèmè
Boni Yayi soutien Gbèdan pour rempiler à la tête de la mairie

* Les Fcbe s’y opposent et dégagent deux autres candidats
* Le Prd et fait la politique de tout sauf Gbèdan à la tête de la mairie
* Lire les résultats détaillés des cinq villages et 39 bureaux de vote de Aholouyèmè

On le sait déjà. La reprise des élections communales dans l’arrondissement d’Aholouyèmè a permis à la liste Fcbe d’enlever les deux postes de conseillers. Avec ce résultat, la liste Fcbe est en train de s’imposer au Prd en terme de conseillers. En effet, sans Aholouyèmè, le parti de Adrien Houngbédji totalisait 12 conseillers communaux à Sèmè-Podji contre 9 pour Fcbe et trois pour les indépendants c’est-à-dire les listes GISP/ Espoir Solidarité et Alléluia. Mais avec les élections du dimanche dernier, les Fcbe passent à 11 conseillers sans oublier bien sûr que l’actuel maire Gbèdan est désormais Fcbe et non Prd. Ce qui porte le nombre de conseillers Fcbe à 12. Compte tenu de ce résultat, le maire Gbèdan ne peut que jubiler. Seulement, la tâche ne lui sera pas facile si l’on sait que malgré le soutien que le chef de l’Etat lui apporte, il y a des réticences au niveau des Fcbe pour le faire maire. La preuve, il y a deux autres candidats dans le camp Fcbe.
Du côté du Prd, c’est la politique de tout sauf Gbèdan. Ils entendent même mettre les indépendants à profit. Ils sont même prêts à concéder le poste de maire à un Fcbe ou à un indépendant pourvu que ce ne soit gbèdan.
Fresnel METONOU

RESULTATS DE FIN DE TRIMESTRE DANS LES ECOLES PRIVES

Les transhumants scolaires en difficulté


Trois mois après le démarrage de l’année scolaire 2008-2009, les écoles privées ont procédé au calcul des moyennes du premier trimestre. Les résultats ne sont pas aussi reluisant pour les transférés qui ont déjà passé une ou plusieurs fois le BACCALAUREAT sans succès. Dans les différents espaces éducationnels privés de la ville de Porto-Novo où les résultats du premier trimestre sont disponibles, ces futurs candidats au BACCALAUREAT n’ont pas fournit grand efforts. Les promesses de fleurs ne sont pas celles des fruits. Malgré leur bonne volonté de donner le maximum d’eux-mêmes, les concentrations sont vaines. Moins de 10% des inscrits dans cette catégorie ont eu une moyenne supérieure à 10 sur 20. Les responsables à divers niveau ont évoqué le dur rythme de travail de certains collèges de la place auquel nombreux de ces candidats n’étaient pas habitués. Selon certains enseignants intervenants dans ces espaces éducationnels, l’espoir est quand même permis et l’expectative grande.
Sévérin AGBAZAHOU

SANTE DU SYSTEME EDUCATIF AU BENIN

Les grèves perlées des enseignants,L’autre ennemi de l’école Béninoise, après le poids des effectifs pléthoriques.
Plusieurs facteurs conduisent aux échecs massifs en milieu scolaire. Les acteurs du système éducatif selon leur position identifient les maillons les plus faibles de la chaîne éducative. D’aucuns font allusion aux effectifs pléthoriques comme ennemi N° 1 de l’école tandis que d’autres accusent lesdits ‘’Nouveau programmes’’. Les facteurs liés aux comportements des enseignants notamment les grèves perlées sont très peu évoqués pour expliquer les causes essentielles des baisses de niveau de nos élèves aujourd’hui.


Les réformes engagées dans le système éducatif depuis les Etats généraux de l’éducation de 1990 ont conduit à la mise en application de nouveaux itinéraires pédagogiques. Au cours primaire par exemple, l’apprentissage commence par une étude globale des mots avant leurs décompositions en syllabes. Cette inversion de la méthode d’apprentissage tient compte du fait que l’enfant s’approprie d’abord le mot avant sa décomposition par la méthode de syllabation. Mais le plus souvent, la masse horaire accordée à cette étude globale des notions n’est pas totalement exécutée avant que les grèves des enseignants ne viennent interrompre les activités pédagogiques. Du coup, ni la syllabation, ni la phase de révision qui couvre chacun le 1/3 environ du programme ne sont pas abordées au cours de l’année scolaire en cours avant les vacances. Cette situation est à la base de l’accumulation des lacunes qui agit négativement sur le niveau de l’apprenant. La mise à exécution du principe de l’exécution des 2/3 du programme de l’année écoulée avant le démarrage effectif du programme de l’année en cours n’a pas pu corriger ou combler les lacunes qui se sont accumulées d’année en année. Le résultat est là.
Aux cours secondaires et même supérieur, moins du 50% des programmes sont souvent exécutés entre 1990 et 2005. L’année scolaire est souvent prolongée pour rattraper le retard dans l’exécution des programmes d’études. Cette situation serait à la base de la baisse du niveau des apprenants des cours secondaire et universitaires. Les programmes des cours antérieurs non abordés ne sont pas repris au cours des années suivantes. Au terminus, l’apprenant sort du cursus avec un géosynclinal de savoirs et de compétences disciplinaires. Les enseignants doivent donc mettre de l’eau dans leur vain et savoir que les apprenants sont leurs images qu’ils ne doivent pas dénaturer.
Sévérin AGBAZAHOU

Porto-Novo

Touche pas à ma viande de porc

Dans la capitale politique béninoise, la viande de porc a une bonne réputation. Moins chère, succulente et nutritive, elle suscite partout enthousiasme et grand appétit.

Article rédigé dans le cadre du ‘’Suivi’’ des stagiaires de la formation en techniques rédactionnelles niveau 2, exécutée par l’agence Proximités Sarl et financée par la HAAC.

Les charcuteries, gargotes et autres points de vente de la viande de porc sont légion à Porto-Novo. Il existe peu d’arrondissements voire de quartiers de la capitale politique où il n’existe pas un point de vente de cette viande, crue ou cuisinée. « Ce que l’on peut rapidement trouver à manger à Porto-Novo est la viande de porc », constate Fulbert Michozounou, agent au ministère de la santé. De même, plus que les Cotonois et les habitants des autres grandes villes du Bénin, les Porto-Noviens sont connus pour leur goût prononcé pour le « Hanlan » (viande de porc). « Cette viande est entrée dans mes habitudes alimentaires, reconnaît non sans humour Léopold Tonon. Quand je n’en mange pas au cours d’une journée, je ne me porte pas bien, je tombe malade !».
Cet engouement s’explique d’abord par la disponibilité en qualité et en quantité de cette viande. Domestique ou semi-industriel, l’élevage du porc est très répandu dans les départements de l’Ouémé et du Plateau. Les enclos et fermes d’élevage sont très nombreux du fait du coût d’élevage plutôt bas du porc qui, à l’opposé des autres espèces animales domestiques, est peu exigeant en matière d’alimentation et d’entretien. Plutôt débrouillard, le porc mange un peu de tout : restes de nourriture humaine, tubercules, son, certaines plantes, etc. Dans les années 70, sa viande était considérée comme celle de la populace contrairement aux viandes, plus chères, des volailles et surtout des ovins et bovins qualifiées de « viandes nobles ou de luxe ». « Les populations des banlieues de Porto-Novo nommées ‘’Gbétanou’’ qui organisaient les cérémonies d’enterrement à Porto-Novo, offraient cette viande aux convives sous forme de sauce communément appelée ‘’Kpètè’’ accompagné d’akassa. », rapporte Marcel Yves Koudjo, un imprimeur. ‘’…la meilleure viande au monde…’’
Mais vers la fin des années 80, les difficultés économiques du Bénin marquées par la fermeture des entreprises publiques et les licenciements massifs des travailleurs ont accru la pauvreté et érodé le pouvoir d’achat des populations. La dévaluation du franc CFA en 1994 a aggravé la situation. Du coup, les prix des autres viandes ont flambé, entraînant la ruée vers l’élevage et la consommation de la viande du porc. C’est du reste ce que révèlent des études sur ‘’le rôle des petits métiers dans la vie économique’’ réalisées et publiées en 1999 par le Pr. John O. Igué dans son ouvrage Le Bénin et la mondialisation de l’économie. «Les riches rivalisent avec les pauvres dans la consommation de cette viande !», ironise Cosme Gbaguidi, fonctionnaire de police à la retraite. «Aujourd’hui, plus personne ne refuse d’en consommer», poursuit Marcel Yves Koudjo. ‘’Plus personne’’, sauf quelques rares hommes et femmes réticents à consommer cette viande pour diverses raisons ainsi que les musulmans à qui le Coran a dit : « Vous sont interdits / la charogne, le sang, la viande de porc » (Coran, V, 3).
Cependant, les raisons socio-économiques n’expliquent pas tout. La viande de porc, selon Léopold Tonon, un quadragénaire dont les parents sont charcutiers, serait très facile à cuire. « Entre 15 à 20 minutes suffisent pour qu’elle soit prête à être servie à table, déclare-t-il. En outre, elle ne demande pas beaucoup d’ingrédients pour son assaisonnement ». A en croire ses accros, elle aurait un goût particulier et serait plus appétissante que toutes les autres viandes. Paul Johnson, un retraité, relève : « La viande de porc est la meilleure au monde à en croire les nutritionnistes et vétérinaires ». Cosme Houssou, ancien sapeur-pompier à la retraite, ne cache pas son enthousiasme : « Je peux manger la viande de porc tous les jours, je l’adore trop !». Et André Noudofinin, conducteur de véhicule administratif, de renchérir sur le même ton : « Lorsque je vais à une cérémonie funéraire ou autre, je demande d’abord si parmi les mets disponibles il y a la viande de porc. Si on me répond par l’affirmative, je ne prends plus rien d’autre !».


Célestin Houssou

Un vendeur de porc pas comme les autres

Dans le département de l’Ouémé comme au-delà, beaucoup de gens le connaissent. Pour eux tous, Célestin Houssou est un véritable cordon bleu, un spécialiste inégalé de la viande de porc.


On le dit doué pour la cuisine. Et il l’est. On le dit spécialiste de « hanlan », la viande de porc, et il le démontre chaque jour. A Adjarra, dans la commune de Porto-Novo, la capitale politique, le restaurant ‘’Houssou’’ ne désemplit pas. Déjà à quelques pas de cette Petite et moyenne entreprise (Pme) familiale, l’arôme épicée de viande de porc taquine les narines, creuse l’appétit. La trentaine, le teint un peu foncé et le visage marqué par trois cicatrices raciales sur chaque joue, Célestin y reçoit une foule de clients d’origines diverses : les ‘Ouémènous’’ (les habitants du département de l’Ouémé), mais aussi des Cotonois, des ressortissants d’autres pays de la sous-région voire des Chinois, Français, Américains, etc ! Preuve qu’il a une solide réputation.
En fait, « c’est ce que nos parents nous ont légué que nous continuons de parfaire, mon frère Gounou et moi», répond avec humilité Célestin lorsqu’on l’interroge sur l’origine de son activité. Il est le fils aîné de feu Rigobert Houssou, qui a lui-même hérité de l’activité de vente de viande de porc de son grand-père Danvognanou. A la mort de ce dernier en 1982, Rigobert Houssou avait pris la relève. Célestin, qui était à l’époque au CM1 (Cours moyen 1), abandonna les classes et se mit à l’école de son géniteur. Jusqu’en 2001, année du décès de son père, il apprit auprès de celui-ci les techniques les plus raffinées en matière d’art culinaire. « Je n’utilise ni cube, ni tomate en boîte, pas de tomate fruit. L’oignon, l’aille, le poivre et le gingembre suffisent pour que la cuisine soit appétissante », déclare-t-il. De même, ce passionné du travail veille à une bonne gestion de l’entreprise. Debout à 4 heures du matin
Pour le jeune gérant et ses frères, la journée de travail commence à 4 heures du matin et finit autour de 17heures. Tôt le matin, commence l’abattage des bêtes, en moyenne deux par jour achetées sur le marché local à des prix variant entre 60 000 et 70 000 Fcfa. Mais les week-ends et jours de marché, ils tuent jusqu’à 4 porcs car la demande est abondante. Débarrassés de leurs poils, éviscérés, les animaux sont ensuite découpés en morceaux, frits ou bouillis, servis sous forme de sauce « kpètè » avec de l’akassa ou sous forme de « bâ », une pâte faite avec de la farine de manioc. Les week-ends, surtout les dimanches, les clients affluent dès 9 heures du matin. Mais les jours ordinaires, le service commence à 11 heures.
Pour s’asseoir et manger, les clients ont le choix entre les deux bâtiments du restau Houssou, construit en dur et couvert de paille. Le premier bâtiment abrite la cuisine, le comptoir et un espace de vingt-cinq places assises. Le second, de construction récente, peut contenir une cinquantaine de places. A l’entrée, la sœur aînée de Célestin, une quadragénaire au teint clair, vend avec gentillesse des boissons fortes qui accompagnent le plat de résistance. En guise de desserts, le restau propose aussi divers fruits (ananas, bananes, oranges, papayes, citrons), des friandises (amende de cajou, cacahuète, petit caillou, arachide bouillie ou grillée en coque, arachide grillée en bouteille), etc. Célestin tient à la propreté, à la qualité du service et à la diversité des produits qu’il offre. Rien à avoir avec les gargotes mal famées et malpropres qui pullulent dans les rues !

Des clients satisfaits

Accroc de la cuisine, Célestin est aussi un grand mélomane. Il adore la musique traditionnelle et moderne. Mais, au travail, plus rien ne l’intéresse. Il n’aime pas qu’on le perturbe. Assis, dos légèrement tourné à la porte d’entrée, il porte souvent une serviette beige au cou. Attentif, il enregistre les commandes des clients. Le plat de 500 FCFA compte 10 morceaux de viande à raison de 50 FCFA l’unité. « Célestin marche efficacement sur les traces de son feu père que j’ai eu la chance de connaître dans les années 1970. Le goût du plat est resté à peu près le même», témoigne Nicolas Avocetien, un client fidèle. « Je viens ici au moins deux à trois fois par semaine pour manger la viande de porc arrosé de vin», renchérit Papa Dagba, un autre chaland. « Nous venons manger ici parce que c’est bien fait », se réjouit aussi sous anonymat une Chinoise, accompagnée de deux de ses compatriotes.
Grâce à cette activité, Célestin arrive à faire vivre sa petite et sa grande famille, soit dix-huit personnes en tout. « C’est avec cette activité que je supporte les frais de scolarisation de 10 enfants dont 7 collégiens», précise-t-il. Avec ses frères et sœurs, il a pu achever la construction de la maison entamée par leur feu père. De même, il a construit une autre maison mise en location. En somme, la vente de viande de porc est une activité rentable.
Séverin AGBAZAHOU