Nouveau bras de fer entre le Pdt Yayi et les ‘’ G’’ et ‘’ F’’
* Intégralité de la décision de la Cour sur les désignations à la haute Cour de Justice
* Mécontente, l’opposition non déclarée renoue avec le blocage de l’exécutif au parlement
*La loi sur la médiation de Tévoèdjrè n’échappera pas aux dégâts collatéraux
Avec le vote à une forte majorité du budget 2009,nombreux sont les observateurs de la vie politique qui ont pensé que la crise qui déchire la classe politique depuis des mois peut être conjuguée au passé. Cette joie de voir la classe politique ou tout au moins une bonne frange se rapprocher du Chef de l’Etat pour apporter leur pierre à l’édification d’un Bénin émergent semble s évanouir avec la décision de la Cour constitutionnelle qui remet en cause la désignation le 19 décembre dernier des représentant de l’Assemblée Nationale à la haute Cour de justice. Les ‘’ G’’ et ‘’F’’ estiment que cette décision ne se base sur rien du tout et sont prêts à continuer de mener la vie dure au président Boni Yayi et son gouvernement.
‘’Avant de nous demander de procéder à nouveau à la désignation des représentants de l’Assemblée Nationale à la haute Cour de justice, les membres de l’actuel Cour constitutionnelle doivent de demander si on a tenu compte des concepts majorité et minorité comme ils nous le demande aujourd’hui’’ . A en croire ce député ‘’ G4’’ dont nous préférons taire le nom tant que le président Robert Dossou et ses pairs ne vont pas répondre à cette interrogation, eh bien les députés ‘’ G’’ et’’ F’’ ne vont pas tempérer. Que ce soit ce député ou d’autres, les décisions de la Cour constitutionnelle sont devenues une question d’humeur. A les en croire, la constitution qui doit être le bréviaire est carrément mise de côté. Tout dépend désormais du bon vouloir des sages de la Cour. Beaucoup de députés se disent perdus et confus par la décision de la Cour qui parle de majorité et de minorité. Ils se demandent compte tenu du contexte dans lequel dans lequel nous sommes qui est minorité du moment où aucun parti n’a fait la déclaration d’appartenance à l’opposition malgré la prise des décrets d’application de la loi portant statuts de l’opposition..
L’autre problème abordé par des députés que nous avons interrogés est de savoir comment répartir maintenant les sièges entre les groupes parlementaires si l’on sait qu’il en a sept qui ont à peu près le même nombre de députés alors qu’il y a six places à pourvoir. A qui donner de siège, à qui ne pas en donner et selon quel critère ?
Des difficultés en vue pour le gouvernement, Nago et Tévoèjdrè
Il fallait être au Palais des Gouverneurs vendredi dernier à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux pour se rendre à l’évidence de ce que la tension est de retour. Cette tension est crée par la décision de la Cour constitutionnelle relative à la désignation des membres de la haute Cour de Justice. Les députés de l’opposition non déclarée estiment que la Cour les a lésés au profit du pouvoir. Ils attendent ce dernier au carrefour en rejetant dans les prochains jours de façon systématique ses dossiers au parlement avec sa majorité mécanique. Naturellement, cette politique du rejet de tout fera des dégâts collatéraux. LE président Boni Yayi ne sera pas la seule victime. Le président de l’Assemblée Nationale et le médiateur Albert Tévoèdjrè risquent également de laisser des plumes dans cette affaire. Dans un document intitulé programmation des activités du parlement, pour la période du 9 au 30 janvier, il est écrit que le 26 janvier prochain, les députés vont se pencher sur le projet de loi sur le Médiateur et le lendemain c’est-à-dire le 27 janvier il est prévu à l’ordre du jour l’examen du rapport de la commission d’enquête sur les activités et la gestion du président de l’Assemblée NAtionale. Le renard de Djrègbé Albert Tévoèdjrè et le président Nago ont tout à gagner si l’étude de ces dossiers se faisaient dans l’atmosphère apaisée qui a fait suite au vote du budget 2009. Malheureusement, tel n’est pas le cas. La décision de la Cour constitutionnelle du 8 janvier dernier est venue embrouiller les choses. Albert Tévoèdjrè qui tient à la loi sur la médiation comme la prunelle de ses yeux et qui bat les pieds et les mains pour que cette loi passe doit prendre son mal en patience.
Armel FERAEZ
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